
D’après Le Quotidien de l’Économie, c’est l’impact fiscal net de
l’ouverture des marchés aux produits de l’Union Européenne à un taux de
73%. La simulation a été faite par le cabinet européen Itaqa Sarl. Le
Cameroun perdra 97 milliards de FCFA par an.
Le cabinet européen Itaqa Sarl a été sollicité pour proposer aux pays
de l’Afrique centrale les meilleures options de démantèlement fiscal.
Ledit cabinet a élaboré un modèle d’équilibre général dynamique
multi-pays, multi-agents, baptisé «MACCIF» (Modèle de l’Afrique centrale
pour le calcul de l’impact fiscal net). A en croire Le Quotidien de l’Économie
(LQE), le MACCIF a livré 3 scénarios d’ouverture commerciale à 73%, 75%
et 80%. L’hypothèse de l’ouverture à 73% l’emporte visiblement à la
faveur des pays de l’Afrique centrale.
«Selon le MACCIF, la comparaison du PIB [Produit Intérieur Brut]
réel à l’horizon 2035 par rapport au scénario de référence démontre une
très légère contraction du PIB régional (moins de 0,1%) et une légère
baisse de l’inflation. Le recul des prix sera de -0,6% en 2036»
peut-on lire dans les colonnes du journal. L’impact commercial, nous dit
LQE varie selon les pays. Mais, les importations totales de l’Afrique
centrale vont progresser de +16% en 2035 tandis que ceux des pays de
l’Union européenne bondissent de 21%, profitant des effets de création
et de détournement de commerce. Plus grave, c’est au Cameroun que (+35%)
les hausses des importations en provenance de l’Union Européenne seront
les plus fortes.
Le Cameroun perdra à lui seul 97 milliards de FCFA par an. Une perte cependant jugée «pas terrible»
par les experts au sein du comité régional de coordination des
négociations en Afrique centrale, réuni à Douala il y a une semaine. En
2015 par exemple, malgré la chute du cours du baril de pétrole, le
Cameroun a développé une résilience grâce à des recettes fiscales
au-delà des prévisions. Une brèche dans laquelle se jette l’UE qui
invite les États de l’Afrique centrale à des réformes fiscales pour
accroître les recettes internes plutôt que de faire attendre une
compensation de Bruxelles.
© Géraldine IVAHA | Cameroon-Info.Net

