
Le ministre camerounais de l’Elevage, Dr Taïga, vient de mettre un terme aux craintes des aviculteurs locaux, qui redoutent que le gouvernement finisse par autoriser les importations de poulets à la suite des ravages qu’impose
actuellement la grippe aviaire à la filière avicole locale. «Il y a suffisamment de poulets dans le pays. En dehors des foyers de grippe aviaire, le marché local tourne assez bien. Il n’y aura donc aucune importation. Encore que le problème sanitaire est en train de se résoudre positivement», rassure-t-il.
Les
importations de poulets sur le marché camerounais ont été interdites en
2005, au terme d’un plaidoyer mené auprès des autorités publiques par
les aviculteurs locaux et l’Association citoyenne de défense des
intérêts collectifs (Acdic), qui avaient dénoncé l’effondrement de la
filière avicole locale du fait des importations massives de poulets.
Au
moment où la filière se relevait grâce à plus de 2 milliards de francs
de subventions versées aux aviculteurs par l’Etat du Cameroun, en 2006,
une psychose née de la découverte du virus de la grippe aviaire sur une
carcasse de canard à Maroua, dans l’Extrême-Nord, avait de nouveau
ébranlé la filière.
La
découverte en mai dernier d’un foyer de grippe aviaire dans la capitale
camerounaise, avec la perte de 75% du cheptel du Complexe avicole de
Mvog-Betsi, a de nouveau suscité des craintes au sein de la filière
avicole camerounaise. Ce d’autant qu’après Yaoundé, quatre autres foyers
ont été découverts à l’Ouest, dans le Sud et dans l’Adamaoua.
Brice R. Mbodiam
Investir au Cameroun

