
« Le président de la République, par décret n° 2016-880 du 24 juin
2016, a gracié Messieurs Karim Meissa Wade, Ibrahima Aboukhalil dit Bibo
Bourgi et Alioune Samba Diassé. »
Karim Wade, le fils de l’ex-président sénégalais Abdoulaye Wade a
quitté la prison de Rebeuss, à Dakar dans la nuit du jeudi 23 au
vendredi 24 juin, à la suite d’une grâce présidentielle. Dès sa sortie,
il a embarqué à bord d’un Jet privé de type Bombardier Global 6000, en
compagnie de Madické Niang et du… procureur général du Qatar. Pour
quelle destination ? Mystère et boule de gomme.
Il a passé plus de trois ans en détention, à la suite d’une série
d’enquêtes judiciaires visant des proches de l’ex-président Abdoulaye
Wade accusés d’enrichissement illicite.
La Présidence précise que « cette mesure dispense seulement les
condamnés de subir la peine d’emprisonnement restant à courir ». Cela
veut dire que « les sanctions financières contenues dans la décision de
justice du 23 mars 2015 et la procédure de recouvrement déjà engagée
demeurent ». Donc, pas d’amnistie.
En mars 2015, la Cour de répression de l’enrichissement illicite a
estimé que le fils de l’ex-président s’était enrichi avec des fonds
publics, à hauteur de 138 milliards de francs CFA.
Il avait écopé de six ans d’emprisonnement. Sa libération a d’abord
été évoquée par le président Macky Sall à un média international.
Le président Sall, cité par la presse sénégalaise, a ensuite assuré
que la libération de Karim Wade allait avoir lieu avant la fin du mois
du jeûne du Ramadan.
Une promesse qu’il a faite aux plus hauts dignitaires musulmans, à qui il a rendu visite, dans la première quinzaine de juin.
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