L’ancien chef de l’État estimerait que l'actuel locataire de l’Élysée « n’a pas d’emprise sur le
pays » et « est déconnecté »…
Nicolas Sarkozy ne tarit pas d’éloges sur Emmanuel Macron. L’ancien président français, qui avec Carla Bruni a été invité début juillet à dîner à l’Élysée
en compagnie des époux Macron, reconnaît des qualités à l’actuel chef
de l’État, avec qui il communiquerait régulièrement. Il salue notamment
la capacité du locataire de l’Élysée à donner des coups de pieds dans la
fourmilière : « Sans transgression, sans rupture des habitudes, sans
pensées libres, il n’y a pas de progrès […] Macron y est arrivé, c’est
vrai, et ce n’est pas si facile », confiait-il fin août.
Mais
en privé, le candidat malheureux à la primaire de droite pour la
dernière présidentielle se montre moins élogieux. « [Emmanuel Macron]
n’a pas un grand charisme, mais [son épouse Brigitte], elle est très
bien. D’ailleurs, elle m’a dit qu’elle avait toujours voté pour moi », assurait-il ainsi cet été.
« Il ne s’adresse qu’à la France qui gagne, pas à celle qui perd »
Nicolas
Sarkozy, qui préfère toutefois Emmanuel Macron à François Hollande -
« Le président Macron a l’intelligence de ne pas sous-estimer
l’expérience de Nicolas Sarkozy », contrairement à son prédécesseur
socialiste, lâchait un proche de l’ancien maire de Neuilly –, ferait
aussi part de ses « inquiétudes », selon les informations du Parisien.
Devant
des proches, l’ancien « hyperprésident » s’inquiéterait ainsi
qu’Emmanuel Macron ne dorme que trois à quatre heures par nuit. « Il
pense qu’il ne va pas tenir le coup ! », lâche l'un d'entre eux au
journal.
Au-delà du sommeil présidentiel, Sarkozy estimerait aussi
que Macron « n’a pas d’emprise sur le pays. Il ne s’adresse qu’à la
France qui gagne, pas à celle qui perd. Il est déconnecté… ». L’ancien
président « dit qu’il y a un risque d’éruption politique, que la société
est extrêmement violente », toujours selon des confidences de proches
rapportées par le Parisien. « Ça va très mal finir… »,
s’inquiéterait même Nicolas Sarkozy, pour qui « Macron est quand même
arrivé au pouvoir par un hold-up géant ».

