Une nouvelle attaque contre des soldats de l'armée a été perpétrée dans la zone anglophone du Cameroun. Quatre d'entre eux ont été tués, dans la nuit du mardi 28 au mercredi 29 novembre dans cette région du sud-ouest du pays. Cette attaque est attribuée par les autorités aux séparatistes anglophones.
L'attaque a visé l'un des postes avancés de l'armée camerounaise
dans la région du sud-ouest, situé entre la petite ville de Mamfé et la
frontière avec le Nigeria. Selon des sources contactées dans le
secteur, ce groupe armé a attaqué le poste entre minuit et 2 heures du
matin (heure locale). Ils ont tué les quatre soldats qui étaient sur
place avant d'emporter leurs armes, dont une mitrailleuse à gaz et des
fusils d'assaut.
Les assaillants se seraient ensuite dirigés vers la frontière
nigériane, à quelque 80 km de là. Aucun responsable camerounais n'était
joignable jusqu'à la mi-journée, mais une source gouvernementale a
confirmé cette information à l'AFP en attribuant l'attaque aux séparatistes anglophones, qu'elle qualifie de « terroristes ».
Ce nouvel incident porte à huit le nombre de militaires camerounais
tués en zone anglophone en moins d'un mois. Des attaques qui n'avaient
visé jusqu'ici que des soldats isolés.
Un nouveau palier semble donc avoir été franchi cette fois, autant
par le nombre de soldats tués que par le mode opératoire. La tension ne
cesse de monter depuis octobre 2016 dans une zone anglophone qui se sent
marginalisée. Des observateurs et analystes expriment de plus en plus
leurs craintes de voir la crise tourner à l'insurrection armée, mais le
pouvoir camerounais a toujours assuré avoir les choses bien en main.

