
Lors d'une conférence de presse organisée ce mardi au siège du
Rassemblement à Kinshasa, Félix
Tshisekedi, le président de cette
principale plateforme de l’opposition en RDC, a indiqué que les
élections doivent se tenir « au plus tard en juin 2018 » à l’issue d’une
« transition sans Kabila ».
« Le temps de l’immobilisme est révolu, voici venu le
temps de l’action ! » Devant les journalistes et les militants de
l’opposition réunis, le 31 octobre, au siège de l’Union pour la
démocratie et le progrès social (UDPS) à Kinshasa, Félix Tshisekedi s’est
voulu offensif. Pour le président du Rassemblement de l’opposition en
effet, l’élection du successeur du président congolais Joseph Kabila,
dont le mandat est arrivé à terme depuis fin 2016, doit être organisée
« au plus tard en juin 2018 ».
Cette annonce, relayée en direct sur Facebook, intervient
quatre jours après la rencontre entre Nikki Haley, représentante des
États-Unis aux Nations, et les personnalités de la classe politique et
de la société civile congolaise. À l’issue de son séjour en RDC, la
diplomate américaine avait prévenu que son pays n’allait pas « appuyer un calendrier [électoral] qui ne montre pas clairement que les élections seront tenues en 2018 ».
Court-cuitant ainsi la Commission électorale nationale indépendante
(Ceni) congolaise qui semblait projeter ces scrutins vers la fin de
l’année 2019.
Vers une possible « transition sans Kabila » ?
Après le 31 décembre 2017, échéance prévue pour
l’organisation des élections suivant l’accord politique de la
Saint-Sylvestre, « le peuple [congolais] instaurera un leadership à même
de conduire le pays vers des élections », a martelé de son côté Félix
Tshisekedi.
Autrement dit, comme il est devenu impossible d’organiser
ces scrutins d’ici la fin de l’année, une « transition sans Kabila »
doit être mise en place. D’autant que « cette situation est due aux
caprices et à la volonté d’un seul individu qui doit être écarté »,
a-t-il expliqué.
Cette « transition sans Kabila » devra se faire autour d’une
« personnalité désigné par consensus » après la mise à l’écart du chef
de l’État, « responsable », selon Félix Tshisekedi, du blocage du
processus électoral en RDC. Et ce schéma est « du domaine du possible
parce que c’est la volonté du peuple congolais », a ajouté le président
du Rassemblement, écartant toute hypothèse d’un « troisième dialogue »
avec le pouvoir en place. « Sauf si c’est pour discuter des conditions
de départ de Joseph Kabila », a-t-il conclu.
Source: jeune Afrique

