
Le
15 décembre 2017, le Conseil d’administration du Fonds monétaire
international (FMI) a conclu les entretiens
annuels avec la Communauté
économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) sur les politiques
communes des pays membres (Cameroun, Centrafrique, Congo, Gabon, Guinée
équatoriale et Tchad).
Et,
contrairement aux estimations de la Banque des Etats de l’Afrique
centrale (Beac) qui fixe la croissance de la Cemac à 0% en 2017, le FMI a
plutôt indiqué qu’elle reste négative à -½ %. Ceci, en raison de la
réduction des dépenses publiques et de la poursuite de la baisse de la
production de pétrole. Toujours selon le FMI, la croissance a fortement
reculé en zone Cemac, depuis 2014, pour se situer à -1 % en 2016, du
fait de la détérioration de la production pétrolière (-6 %) et de
l’atonie de la croissance du PIB non pétrolier (de l’ordre de 1 %).
Néanmoins,
a relevé le FMI, du fait de la poursuite des efforts d’assainissement
budgétaire, le déficit primaire moyen hors pétrole devrait continuer à
baisser dans la région, jusqu’aux alentours de 8 ½ % du PIB non
pétrolier en 2017, contre 13 ½ % en 2016. Le ratio total dette
publique/PIB estimé pour la région, a été révisé à la hausse, à
légèrement plus de 50 % du PIB, à la fin de 2016, contre 28 % à la fin
de 2014.
Il
est prévu que le déficit courant baisse, de 10 % du PIB en 2016, à 5 %
du PIB environ en 2017, grâce à une hausse des exportations pétrolières
et non pétrolières et à une compression des importations. Après une
baisse rapide du taux de couverture des réserves, qui est passé de 5,8
mois d’importations à la fin de 2014, à 2,2 mois à la fin de 2016, les
réserves extérieures se sont stabilisées puis se sont redressées au
troisième trimestre 2017, du fait à la fois des décaissements du FMI et
de l’ajustement budgétaire sous-jacent des pays membres.
« Dans
le même temps, le secteur financier continue de montrer des signes de
faiblesse avec une diminution des dépôts bancaires, un crédit à
l’économie en stagnation et une hausse des prêts improductifs », note le FMI.
Sylvain Andzongo
Investir au Cameroun