
La
ville balnéaire de la Région du Sud-Ouest était la dernière destination
d’une longue visite de travail que le ministre des transports a entamé
par la Région du Centre le lundi 18 juin 2018.
Le
jeudi 21 juin 2018, le ministre des transports était attendu vers 16h
sur les chantiers du Yard pétrolier de Limbe, un démembrement du
Chantier naval et industriel du Cameroun.
En séjour à Douala, capitale économique et chef-lieu de la Région du
Littoral depuis le mercredi 20 juin 2018, Jean Ernest Massena Ngalle
Bibehe et sa suite officielle s’apprêtaient à s’engager au Sud-Ouest,
Région limitrophe à celle du Littoral, quand des responsables de la
sécurité dans le Sud-Ouest ont formellement déconseillé ce voyage en
raison des menaces terroristes.
En effet, Mutengene, ville située à
l’entrée de Limbe, était encore sous tension à la suite de l’assassinat
dans la matinée de ce même jeudi, d’un gendarme routier par des
terroristes sécessionnistes.
«Tous les commerces et les boutiques
au grand carrefour de Mutengene sont restés fermes et il y avait des
militaires partout le jour du crime. La situation n’étant pas encore
sous contrôle au moment où le ministre était annoncé, il lui a été
demandé de ne pas prendre des risques. C’est comme ça que son cortège
qui traversait Bonaberi a rebrousse chemin» confie une source policière.
Depuis
le début de l’année en cours, les activistes de la sécession des
Régions anglophones ont pour cibles, entre autres, les autorités
administratives.
Intrépides devant le dispositif de sécurité
impressionnant qui accompagnait le 22 avril 2018 le gouverneur de la
Région du Sud-Ouest sur le chemin du département de Lebialem, les
séparatistes ont ouvert par deux fois le feu sur le convoi du chef de
terre. Heureusement sans faire de victimes.
Le jeudi 21 juin 2018 à
Yaoundé, le premier ministre, chef du gouvernement, a publié les cas
des attaques contre les autorités administratives depuis le
déclenchement de la crise anglophone il y a deux ans.
« Les
autorités administratives sont régulièrement prises pour cibles par les
terroristes qui ne cessent dans leur propagande d’appeler au meurtre de
ces représentants de l’Etat. Quelques exemples :- 11 février 2018,
enlèvement et assassinat du Sous-préfet de Batibo, Nord-Ouest; – 20 mars
2018, attaque du cortège du Préfet du Lebialem à Mockmbie. Le Préfet a
été grièvement blessé et le Délégué Départemental du Ministère des
Domaines, du Cadastre et des Affaires Foncières, tué ; – 22 avril 2018,
attaque du convoi du Gouverneur de la Région du Sud-Ouest dans le
Département du Lebialem. – 20 mai 2018, enlèvement du 2èmeAdjoint
préfectoral du Lebialem ; – 17 mars 2018, enlèvement du Professeur Ivo
LEKE TAMBO, Président du Conseil d’Administration du «GCE Board», dans
l’Arrondissement d’Alou » a révélé le chef du gouvernement.
Source: Cameroun-Info.net

