
Le procès Joaquín Guzmán, alias « El Chapo », par
la justice américaine, fait trembler des grands
noms de la scène politique mexicaine. Ce baron de la drogue est notamment accusé d'avoir expédié 155 tonnes de cocaïne aux Etats-Unis. Mais pour cela, le cartel de Sinaloa aurait versé des pots-de-vin à différents niveaux de la hiérarchie des autorités mexicaines. Un sujet brûlant, dans un pays où la corruption est répandue, mais où il est dangereux de la dénoncer.
noms de la scène politique mexicaine. Ce baron de la drogue est notamment accusé d'avoir expédié 155 tonnes de cocaïne aux Etats-Unis. Mais pour cela, le cartel de Sinaloa aurait versé des pots-de-vin à différents niveaux de la hiérarchie des autorités mexicaines. Un sujet brûlant, dans un pays où la corruption est répandue, mais où il est dangereux de la dénoncer.
Dans certaines régions du
Mexique, les familles de personnes disparues dénoncent régulièrement la
collusion de la police et des autorités locales dans l'enlèvement de
leurs proches.
Cette semaine, au procès d'El Chapo, le chef du cartel de Sinaloa,
l'un de ses bras droits appelés à témoigner par l'accusation a décrit le
système de corruption entretenu par le cartel de Sinaloa.
L'organisation payait tout fonctionnaire prêt à se laisser acheter.
Ceux qui osaient s'opposer à ses activités étaient éliminés. Durant son
témoignage, Jesus Zambada a notamment raconté la tentative d'assassinat
d'un procureur chargé d'enquêter contre le crime organisé, et qui
refusait de se corrompre.
Dès l'ouverture du procès, l'avocat de Joaquín Guzmán a déclaré que
le président sortant Peña Nieto, ainsi que son prédécesseur Felipe
Calderón, auraient reçu des centaines de millions de dollars de la part
d’Ismaël Mayo Zambada, homme fort du cartel de Sinaloa.
Appelé à témoigner par l'accusation, le frère de ce dernier, Jesus
Zambada, a également affirmé qu'il avait versé des pots-de-vin au
secrétaire de la Sécurité publique au moment où le président Calderón
déclarait la guerre contre le crime en décembre 2006.
Par
RFI

