
Mgr Fridolin Ambongo a officiellement été intronisé nouvel archevêque de Kinshasa dimanche. En présence notamment de son prédécesseur, Mgr Laurent Monsengwo et de plusieurs personnalités politiques, il s’est notamment appesanti sur le rôle du pouvoir et le climat politique à l’approche des élections.
Dans son homélie à l’occasion de l’inauguration de son ministère
pastoral comme archevêque métropolitain de Kinshasa, Monseigneur Ambongo
s’est présenté en apôtre de l’unité.
« Je serai parmi vous, le Pasteur de tous et de toutes, sans distinction ni exclusion »,
a promis Mgr Fridolin Ambongo, lui qui est pointé du doigt par certains
membres de la majorité présidentielle au sujet de ses prises de
position sur le processus démocratique et le respect des droits de
l’homme.
Monseigneur Ambongo a également évoqué le rôle que devrait jouer le pouvoir dans la société : « Le pouvoir est un service, l’humble service des autres pour leur accomplissement et pour la réalisation de toute la société. »
Longuement applaudi par près 70 000 fidèles catholiques qui ont fait le déplacement, il a ajouté : « Si
tous, moi-même en premier, nous accueillons ce message de vérité et
nous le mettons en pratique, nous allons réellement transformer notre
société et le Congo sera plus beau qu’avant. »
Plusieurs hommes politiques ont assisté à cette messe dont le Premier
ministre Bruno Tshibala, le président de l’Assemblée nationale Aubin
Minaku et celui du Sénat, Léon Kengo. Il y avait également le candidat à
la présidentielle Emmanuel Ramazani Shadary, candidat de la coalition
au pouvoir. Egalement présent, Martin Fayulu, candidat de la plateforme
Lamuka qui est soutenu notamment par les opposants Jean-Pierre Bemba et
Moïse Katumbi.
Une différence d'opinion
politique ou de conviction religieuse ne fait pas de l'autre un ennemi à
dénigrer ou à abattre, en toute circonstance nous devons apprendre à
nous respecter, en respectant l'autre dans sa différence légitime
Reportage

