
Le train de Kim Jong-un est arrivé ce mardi matin
au Vietnam après un trajet de presque deux jours à
travers la Chine, où certains vont pousser un soupir de soulagement : le passage du convoi s’est traduit, pour des millions d’usager chinois, par des routes fermées et des trains supprimés.
travers la Chine, où certains vont pousser un soupir de soulagement : le passage du convoi s’est traduit, pour des millions d’usager chinois, par des routes fermées et des trains supprimés.
Kim
Jong-un est arrivé, mardi 26 février, à Hanoï au milieu de foules
enthousiastes et de mesures de sécurité draconiennes, pour une deuxième
rencontre avec Donald Trump censée donner du contenu à la déclaration
largement symbolique sortie du précédent sommet de Singapour.
Venant de Chine, Kim Jong-un a débarqué de son fameux train blindé vert
olive en gare de Dong Dang, localité vietnamienne frontalière
d'ordinaire tranquille, après une odyssée ferroviaire de 4 000
kilomètres.
Un trajet secret
Bouchons à Zhengzhou, routes fermées à Wuhan, trafic perturbé à
Changsha, la liste des sujets populaires sur Weibo, l’équivalent chinois
de Twitter, lundi, révélait le trajet du mystérieux train du dirigeant
nord-coréen, relate notre correspondant à Shanghaï, Simon Leplâtre.
Pour éviter de prendre l’avion, l’équipe de Kim Jong-un s’est infligé un trajet de 60 heures de Pyongyang jusqu’à la frontière vietnamienne, un trajet dont les étapes étaient tenues secrètes.
Mais le train, vert olive, aux vitres teintées, n’a pas échappé à
certains internautes chinois qui ont publié quelques photos et vidéos de
son passage.
Censure à l'oeuvre
Hier, un internaute s’étonnait : « Le train est tellement lent ! Il n’est arrivé qu’à Wuhan »,
dans le centre de la Chine. Le train au lourd blindage ne dépasse pas
les 60 km/h, loin des performances du TGV chinois qui file à 350 km/h.
D’autres révélaient sans le savoir l’itinéraire de Kim en se plaignant
des routes bloquées sur leur trajet domicile-travail du matin.
Autant de sujets interdits car pas question de publier le trajet
précis des dirigeants nord-coréens. Surcroit de travail donc pour les
censeurs chinois, qui ont dû repérer et supprimer les messages sur le
sujet toute la journée de lundi. Pas question de critiquer cet allié de
la Chine, même s’il cause des bouchons.
■ La politique vietnamienne du « renouveau », modèle pour Pyongyang ?
Après avoir traversé la Chine en train, le leader nord-coréen doit
entamer ce mardi une visite officielle au Vietnam à l’invitation du
président vietnamien. Le Vietnam en pleine croissance peut-il servir de
modèle pour réformer l’économie nord-coréenne ?
La Corée du Nord regarde probablement le
Vietnam comme un exemple pour la réforme et le développement. Nous
sommes passés d’une économie planifiée à une économie ouverte.
Par RFI

