
En Algérie, c’est aujourd’hui que l’on saura si le président Abdelaziz Bouteflika maintient sa candidature pour un cinquième mandat, malgré les manifestations qui ont commencé il y a plus d’une semaine. Car lui, comme les autres candidats, ont jusqu’à ce dimanche 3 mars minuit pour déposer leur dossier, au Conseil constitutionnel.
Ce dimanche, il y a trois enjeux. D’abord, savoir si Abdelaziz Bouteflika,
qui a été hospitalisé en Suisse cette semaine, va déposer sa
candidature pour un cinquième mandat, malgré les manifestations inédites
de ces dix derniers jours. Dans la presse ce matin, les journalistes
soulignent : les autorités n’ont de toute façon pas de plan B.
L’autre enjeu est de savoir qui sera candidat et qui pourrait
éventuellement peser face au président, lors de l’élection. Ce dimanche
matin, Abderrezak Makri, le leader du principal parti islamiste du pays a
déclaré que son parti ne participerait pas non plus non plus à
l'élection.
Vers 10h30, Ali Ghediri, le général major à la retraite a déposé son
dossier au Conseil constitutionnel. Quant à Ali Benflis, il annoncera sa
décision en fin d’après-midi. Rachid Nekkaz, l’homme qui a tenté d’être
candidat à l’élection présidentielle française, a lui donné rendez-vous
à ses supporters à 15h.
Enfin, le troisième enjeu, c’est celui de la réaction des Algériens.
Depuis ce matin, des manifestations ont débuté dans différentes
univerisités du pays pour dénoncer la candidature du président à un
cinquième mandat.

