
Issad Rebrab a été condamné dans la nuit de mardi à
mercredi à 18 mois de prison, dont six fermes. Il
a été libéré, après
huit mois de détention. Le PDG du groupe Cevital, première entreprise
privée d’Algérie, était poursuivi pour infractions fiscales, bancaires
et douanières.
Issad Rebrab, qui avait déjà passé huit mois en détention
provisoire, a été libéré avant l’aube mercredi. Dans cette affaire
examinée mardi par le tribunal de Sidi M’hamed, Rebrab, arrêté en avril,
était jugé avec deux entreprises, Evcon, une filiale du groupe Cevital
et l’établissement bancaire jordanien The Housing Bank for trade and
finance (HBTF), a indiqué APS, l’agence de presse algérienne officielle.
Ils étaient poursuivis pour « infraction à la législation et
à la réglementation des changes et des mouvements de capitaux de et
vers l’étranger », « faux et usage de faux » et « fausse déclaration
douanière ». La justice reprochait notamment aux prévenus la
surfacturation d’équipements de purification d’eau importés par Evcon,
selon APS. Le Parquet avait requis un an de prison ferme.
Plusieurs millions d’euros d’amendes
Outre la peine de 18 mois de prison, dont six fermes, Issad Rebrab a
également été condamné à une amende de près de 1,4 milliard de dinars
(plus de 10,3 millions d’euros).
Le tribunal a condamné l’entreprise Evcon à une amende de 2,7
milliards de dinars (20,7 millions d’euros), et HBTF a été condamné à
une amende de 3,1 milliard de dinars (23,7 millions d’euros).
Rebrab a nié tous les faits qui lui sont reprochés, refusant de
reconnaître « l’expertise réalisée sur les équipements importés de
l’étranger et objet de la fausse déclaration douanière », selon l’APS.
La juge a cependant estimé que l’expertise avait démontré une véritable
valeur de ces équipements bien en deçà de celle mentionnée dans la
déclaration douanière.

