
« On
note ces dernières semaines une recrudescence des coupures répétées et
plus ou
moins prolongées. Que se passe-t-il ? Quand va-t-on observer un
retour complet à la normale ? » Voilà la question qu’Eneo Cameroon,
entreprise en charge de la commercialisation de l’électricité au
Cameroun, pose à son nouveau directeur général (DG) Eric Mansuy, dans un
récent entretien publié sur son site.
Réponse du DG : « Plusieurs
raisons sont à l’origine de cette conjoncture pour laquelle nous
exprimons tous nos regrets à nos clients. D’abord, il y a la situation
financière dégradée de l’entreprise. Le secteur de l’électricité en
général connaît une crise aigüe de liquidités. Pour Eneo, il s’agit de
sérieuses tensions de trésorerie, dues à d’énormes impayés, qui nous
empêchent d’honorer tous nos engagements vis-à-vis de nos fournisseurs.
La conséquence la plus visible se traduit par les difficultés
rencontrées dans l’approvisionnement quotidien en fuel de nos centrales
thermiques, entrainant des délestages sporadiques dommageables pour
notre clientèle, et plus globalement pour l’économie du pays ».
Selon
Eric Mansuy, aux tensions de trésorerie, s’ajoute la rareté des poteaux
bois notamment utilisés pour les dépannages. En cause, la situation
sécuritaire précaire dans le Nord-Ouest, région où Eneo tirait toute sa
matière première. De ce fait, la production des poteaux a baissé de plus
de 90%. « Eneo a saisi les pouvoirs publics, à travers le ministère
en charge des Forêts, qui a donné son accord de principe pour
l’exploitation durable de certaines réserves d’eucalyptus à l’Ouest », tente néanmoins de rassurer le DG.
En
attendant l’aboutissement de cette option, M. Mansuy informe que
l’entreprise est en train de déployer sa stratégie de mix-poteaux. Elle
consiste à réintroduire les poteaux en béton et métalliques aux côtés
des poteaux bois. Dans ce sens, indique le responsable, Eneo a engagé et
accompagne six entreprises locales pour la fabrication de poteaux en
béton en vue de renforcer et sécuriser le réseau électrique.
SA
Par Investir au Cameroun

