
Alors que le chef de la diplomatie européenne
vient de l'inviter à se rendre à Bruxelles, le ministre
iranien des Affaires étrangères s’est vu refuser un visa américain. Il prévoyait d'aller au siège des Nations unies cette semaine.
iranien des Affaires étrangères s’est vu refuser un visa américain. Il prévoyait d'aller au siège des Nations unies cette semaine.
Avec notre correspondante à New York, Carrie Nooten
C’est une révélation du magazine Foreign Policy,
qui pourrait participer un peu plus à l’escalade entre Téhéran et
Washington. Le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Javad
Zarif avait fait une demande de visa « il y a quelques semaines »,
pour pouvoir participer à une conférence prévue jeudi au Conseil de
sécurité des Nations unies, à New York. Rien d’anormal jusqu’ici.
Mais avec les frappes américaines qui ont tué le général Soleimani
dans la nuit de jeudi à vendredi de la semaine passée, les dynamiques
sont modifiées. Washington n’a pas voulu laisser à l'Iran l’occasion
d’avoir une tribune. Et lundi, l’administration a confirmé qu’elle ne
remettrait pas de visa à M. Zarif. Une décision violant l'accord (dit de
siège) de 1947, qui oblige le pays hôte de l'ONU à octroyer des
laissez-passer à tous ceux qui doivent venir, sans distinction.
L'Iran n’a pas encore protesté formellement. Téhéran peut encore poser
un recours au comité onusien en charge. Les diplomates iraniens sont
habitués à être limités dans leurs déplacements dans la ville: ce fut le
cas en juillet 2019
puis en septembre dernier quand Mike Pompeo avait tenté d’empêcher le
président et le chef de la diplomatie iraniens d’entrer sur le sol
américain pour se rendre à l’Assemblée générale de l’ONU. Les États-Unis
avaient finalement été obligés de leur fournir des visas.
Antonio Guterres appelle à la désescalade
Lundi,
le secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres a appelé à la
«désescalade», s'adressant en filigrane aux dirigeants iranien et
américain. « Mon message est simple et clair: Arrêtez l’escalade,
exercez une retenue maximale, renouez le dialogue, renouez la
coopération internationale. N’oublions pas la terrible souffrance
humaine causée par la guerre. Comme toujours, les gens ordinaires en
paient le prix le plus fort. »
Par
RFI

