
Le Brexit est commenté logiquement au Cameroun comme un élément de l'actualité étrangère et pourtant, la décision prise par le peuple britannique de sortir de l'Union Européenne devrait impacter, d'une certaine manière,
l'entrée en vigueur, dès août prochain, des accords de partenariat économiques (APE) dans le pays. Techniquement, les Britanniques n'ont pas encore demandé leur sortie de l'UE et en font donc encore partie.
Mais
cela devrait arriver, si on s'en tient à l'évolution actuelle des
choses. Toutefois, à ce jour, la délégation locale de l'Union Européenne
ne semble pas en mesure de nous éclairer sur le sujet…. Techniquement,
l'article 99 de l'accord signé par le Cameroun et ses partenaires
européens, précise que toute partie peut le dénoncer et que cette
initiative prendra effet six mois après la dite dénonciation.
Mais
quoi qu'il en soit, le Cameroun perdra avec le Brexit la possibilité
d'intégrer l’important marché du Royaume-Uni dans un système de
libre-échange. Les relations bilatérales qui existent entre les deux
pays devraient subsister. Ce marché-là, à l'exception de 2011, a
toujours généré une balance commerciale nette excédentaire. Depuis 2004
cet excédent commercial a atteint une valeur cumulée de près de 1,2
milliards $.
Rappelons
que le stock des investissements britanniques au Cameroun est assez
important, notamment dans le secteur de l’énergie. On retrouve notamment
le fonds d’investissement Actis qui est concessionnaire à 53% de la
compagnie en charge de la distribution de l’électricité au Cameroun. On
peut aussi citer la présence de Victoria Oil and Gas, à travers sa
filiale locale Gaz du Cameroun et qui continue de progresser dans ses
activités à Douala. On peut aussi mentionner Bowleven, qui lui est
écossais (l’Ecosse veut rester dans l’UE). Enfin, le tout premier
eurobond du Cameroun, est coté sur le marché financier de Dublin en
République d’Irlande.
Idriss Linge
Investir au Cameroun

