
Le président de l’Etat virtuel d’Ambazonie l’a déclaré au cours d’un entretien accordé à une chaîne de télévision internationale.
Ce jeudi 16 novembre 2017, la chaîne de télévision française France 24 a diffusé un reportage intitulé « Cameroun : l’Ambazonie, la République fantasmée des séparatistes anglophones ».
Le récit de Patrick Fandio, journaliste français d’origine
camerounaise, fait parler une victime des violences nées des
revendications des populations du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du
Cameroun. Aline, 14 ans, touché à l’œil droit à Kumbo (Sud-Ouest) lors
des manifestations du 01er octobre, plante le décor d’une
agressivité motivée par la volonté ferme d’obtenir la sécession
souhaitée par une partie des ressortissants des régions anglophones du
pays.
Le reportage diffusé sur la chaîne française donne alors la parole à
un sécessionniste exacerbé. Vincent Jumbam défend les idéaux et surtout
les couleurs de l’Ambazonie. Interviewé à son domicile, l’activiste,
entouré des drapeaux du pays virtuel, défend que « nous devons avoir notre propre armée
qui devra prendre en charge nos affaires. Ici, dans nos communautés,
nous nous tenons aussi prêts à toute éventualité. Nous n’attendons plus
que des instructions. Nous avons toujours la République du Cameroun sur
notre territoire. Nous devons examiner toutes les possibilités pour les
chasser de chez nous pour que nous puissions gérer notre économie, gérer
nos administrations et nous occuper de nos propres affaires ».
Ces instructions dont parle Vincent Jumbam, les partisans de la
sécession du Cameroun les attendent de Sissiku Ayuk Tabe, qui se
présente comme « le président de la République fédérale d’Ambazonie ».
L’homme contre lequel l’Etat du Cameroun vient d’émettre un mandat
d’arrêt international abonde dans le sens de Vincent Jumbam et promet : « Nous
allons nous séparer. Nous avons retrouvé notre indépendance. Nous
n’allons que discuter des termes de notre cette séparation et puis nous
allons bâtir un pays magnifique que je vous invite à venir voir dans
quelques années pour que chacun puisse être témoin de ce que nous disons
aujourd’hui ». Pour parler de son engagement, Sisiku Ayuk Tabe
prévient que l’option militaire n’est pas à exclure dans sa quête pour
la séparation des deux régions anglophones du reste du Cameroun. « C’est une option, oui. C’est la lutte pour laquelle je suis prêt à vivre, je suis prêt à combattre, je suis prêt à mourir…», conclut le leader anglophone, que Patrick Fandio est allé chercher au Nigeria.
Source:journalducameroun.com

