
Consternée par
les images montrant des réfugiés qui risquent leur vie pour arriver en
Europe,
l’écrivaine britannique Lynn Barber a cédé l’une de ses pièces libres à Mohammed, originaire du Soudan. Or, elle a rapidement appris à ses dépens qu’une bonne action peut se retourner contre soi.
l’écrivaine britannique Lynn Barber a cédé l’une de ses pièces libres à Mohammed, originaire du Soudan. Or, elle a rapidement appris à ses dépens qu’une bonne action peut se retourner contre soi.
Lynn Barber, 73 ans, habitante de Londres, s'est décidée un jour à donner un coup de pouce aux réfugiés en détresse en provenance d'Afrique.
Il s'est avéré qu'elle connaissait un artiste appelé Mike qui
travaillait dans un camp de réfugiés en France. Aussi, elle lui a
demandé s'il connaissait quelqu'un ayant besoin d'un foyer et s'est dite
prête à l'accueillir chez elle. Quelques semaines plus tard, Mike l'a
appelé et a amené Mohammed dans sa maison. Et c'est ainsi que Mme Barber
s'est retrouvée seule avec un inconnu chez elle, a relaté le journal The Australian.
Rien de terrible n'arrive. Mohammed ne la vole pas. Il ne la menace
pas. Il fait même quelques fois la cuisine pour Mme Barber. Cependant,
tous les amis de l'écrivaine n'arrêtent pas de lui dire qu'elle est
folle, poursuit le blog politique HotAir. En effet, elle ne
sait rien de lui. Qui est-il? Pourquoi a-t-il quitté sa maison? Dans les
rares cas où le sujet refait surface, elle ne donne que de réponses
vagues sur ses intentions, tout en gardant en mémoire l'histoire
captivante de son voyage à travers l'Europe:
De
son propre aveu, «il étudiait l'ingénierie minière à l'université de
Khartoum lorsqu'il a eu "des ennuis" et s'est vu obligé de quitter le Soudan
en toute hâte. Son oncle a payé un passeur clandestin pour transporter
son neveu par camion à travers le désert vers la Libye, ce qui a pris
cinq jours, puis par la mer vers la côte italienne. Le passeur n'avait
pas d'appareils de navigation, si bien qu'ils ont flotté sur l'eau
pendant des heures en Méditerranée avant d'être sauvés par un avion de
la Croix Rouge. Ils ont par la suite été détenus quelques jours par la
police avant qu'on ne les laisse poursuivre leur route. Le jeune homme a
alors pris un train reliant Vintimille à Nice, puis pour Paris et
enfin Calais, où il a rejoint la Jungle, un camp de réfugié officieux.
Mohammed y a passé cinq mois, en marchant huit kilomètres par jour
pour atteindre les quais et en essayant d'embarquer sur un
semi-remorque. Un jour, il a trouvé un camion vide où il pouvait se
cramponner à l'intérieur du passage de roue et a entendu un peu plus
tard le ferry, signifiant qu'était en route vers Dover. Il a cependant
dû rester caché et à leur arrivée sur le sol anglais, le camion a roulé
pendant près d'une heure — Mohammed est presque mort de froid — avant de
faire une pause dans une station-service. Dès que le chauffeur est allé
payer, Mohammed a sauté et s'est caché derrière des arbres. Le
camionneur n'a jamais appris qu'il avait amené un passager clandestin en
Angleterre».
Six mois plus tard, Mme Barber décide d'écrire un article sur son
expérience de vie avec un réfugié. Son objectif, admet-elle, est de
convaincre les autres du fait que ce risque vaut la peine d'être pris.
Elle envoie l'article rédigé à Mike, l'artiste qui a amené Mohammed chez
elle, et pense le dire à Mohammed. Et tout d'un coup, Mohammed ne veut
plus lui parler. Finalement, elle parvient à l'affronter:
Et
c'est ainsi que Mme Barber l'a mis à la porte. Les semaines passent et
Lynn a des problèmes avec son ordinateur. Elle est donc obligée de se
servir de son vieil ordinateur, qu'elle a laissé Mohammed utiliser, et
découvre dans un dossier caché des films pornographiques et des photos
personnelles, ce qui laisse penser que son histoire de «survie» à
travers l'Europe ne serait pas exacte, loin s'en faut. «Ce qui m'a
ramenée à la réalité, ce sont les nombreuses images de Mohammed et d'un
groupe d'amis en visite touristique à Paris et dans diverses piscines.
Son voyage à travers l'Europe avait plutôt l'air de vacances que d'une
fuite désespérée vers un lieu de refuge», déplore Mme Barber.
En conséquence, la Britannique se rend à l'évidence qu'elle ne savait
vraiment rien de la personne avec laquelle elle a vécu durant six mois.
Quoi qu'il en soit, Mme Barber se dit toujours prête à accueillir un
autre réfugié chez elle, un vrai cette fois-ci.
Source:fr.sputniknews.com
«D'abord, il continue juste à secouer la tête
et à se plaindre avant de s'écrier furieusement: "Je ne suis pas un
réfugié!" Quoi? Mais qu'est-ce tu fais donc là? Pourquoi est-ce que tu
vis dans ma maison? "Je suis un leader politique! Ma famille est très
riche! Nous pourrions t'acheter sans problèmes. Veux-tu de l'argent?
Est-ce pour cela que tu écris ces immondices? Je te trouverai de
l'argent. Vous, les stars mondiales, êtes toutes les mêmes, vous êtes
sans cœur. Vous n'avez pas de sentiments. Vous, les Chrétiens, êtes tous
des racistes", et ainsi de suite. C'était déconcentrant et terrifiant à
la fois puisqu'il semblait ressentir une haine si profonde envers moi.
En fin de compte, il a solennellement déclaré qu'il "ne pouvait plus
vivre dans cette maison"», raconte-elle.
Compte certifié @thesundaytimes
I took an asylum seeker into my home. It didn’t end well, explains @lynnbaba http://thetim.es/2rO0IGr

Source:fr.sputniknews.com