
Quand Guylaine a rencontré Yves,
elle a cru qu’il serait l’homme de sa vie. Mais après quelques mois
de
relation, ils stagnaient et face au mur dressé devant elle, elle a
décidé de partir. Elle nous raconte cet épisode douloureux qui lui a
permis de grandir.
« Brillant, causeur, charmant, je me demandais ce que ma copine pouvait lui reprocher. »
La rencontre
J’ai
rencontré Yves lors d’un after-work improvisé. J’allais rejoindre une
amie et lui servir de chaperon parce qu’elle ne voulait pas se retrouver
entre 4 yeux avec lui. J’y allais de mauvaise volonté. Ça avait été une
semaine difficile au bureau et j’aurai aimé dormir. Mais elle était
toujours là pour moi, alors j’ai enfilé un joli chemisier, mis un jean
et une paire de talons pour créer l’illusion. Yves m’a tout de suite
tapé dans l’œil. Brillant, causeur, charmant, je me demandais ce que ma
copine pouvait lui reprocher. J’ai passé une bonne soirée mais je suis
rentrée chez moi mitigée.
« Un coup monté pour me faire rencontrer Yves parce qu’elle savait que si elle l’avait annoncé tout de go, je n’y serais pas allé »
Youpi, il était libre !
Le
lendemain, mon amie m’a annoncé qu’il s’agissait en réalité d’un coup
monté pour me faire rencontrer Yves. Elle savait que si elle l’avait
annoncé tout de go, je n’y serais pas allé. J’étais célibataire et bien
comme ça. Merci mon Dieu ! C’est exactement la pensée qui a traversé mon
esprit à ses mots. J’en avais plus qu’assez des hommes et de leurs
baratins. Je ne leur accordais aucun crédit. Je n’ai jamais été aussi
heureuse qu’à cet instant et je lui ai alors avoué qu’il me plaisait
bien et que je le reverrais volontiers avec plaisir s'il le voulait.
« Yves était parfait »
Nous
nous sommes revus de nombreuses fois et chaque rencontre ne faisait que
confirmer ce que je ressentais. Il existait encore des hommes galants,
prévenants, attentionnés. Yves était parfait pour moi. Je n’hésitais pas
à l’introduire à mon cercle d’amis. Je le présentais à tout le monde.
J’en étais fière. Yves avait de grandes idées qu’il partageait avec
énormément de passion. Yves me stimulait et m’intimidait aussi. Yves me
poussait à être une meilleure version de moi-même: c’était nouveau après
toutes ces relations où j’avais passé mon temps à donner, enfin je
recevais.
Une vie à part
Cela
faisait maintenant 6 mois que nous nous voyions sans mettre d’étiquette
sur ce que nous vivions. J’étais sûre de mes sentiments à son égard
mais je commençais à douter de lui. Jamais il ne m’avait présenté à ses
amis, sa famille. Pourtant il en parlait tout le temps. Je savais tout
d'eux sans les avoir jamais rencontré. J’avais connu l’endroit où il
vivait un peu par contrainte. Me cachait-il ? Avait-il honte de moi ?
J’insistais pour être de ses programmes mais rien n’y faisait. Il y
avait tout ce qu’on vivait ensemble qui était génial et il y avait sa
vie avec les autres.
« Il ne voulait pas être en couple. »
Cette
« séparation » a engendré un malaise qui a fini par éclater. Lasse
d’insister, d’être celle qui poursuit, je lui ai demandé de but en blanc
ce que « nous » représentions pour lui. Il m’a répondu qu’il ne savait
pas ce qu’il voulait mais qu’il savait ce qu’il ne voulait pas. Il ne
voulait pas être en couple. Ça m’a fait l’effet d’un choc. Qu’est-ce que
c’était donc pour lui tous ces mois passés à nous connaitre ? A nous
fréquenter ? Je n’ai rien répondu. Je suis partie. Un pur gâchis !
« Quand je suis partie, j’aurai aimé qu’il prenne conscience de la perle que je suis. Hélas ! Il n’a pas bougé. »
Autour
de moi, on me demande parfois si je le déteste. Honnêtement, au début
je l’ai haï. Plus maintenant parce que j’ai compris : compris que
j’avais toujours su que c’était pour une saison, compris qu’on ne peut
pas forcer l’affectation et ce sont des leçons pour la vie. Quand je
suis partie, j’aurai aimé qu’il prenne conscience de la perle que je
suis. Hélas ! Il n’a pas bougé. Nada. Il s’est contenté de me regarder
m’éloigner. Cette histoire n’a pas redoré le blason des hommes chez moi.
Je mets une pause à cette course. Désormais, je me concentre sur moi et
ce que l’avenir me réserve. D’ici 2 ans, j’en rirais alors tout va
bien.
Source: elle.ci


