
Au Cameroun, un nouveau prêtre a été tué par des hommes armés en zone anglophone. De nationalité kenyane, le prêtre se trouvait au Cameroun depuis un peu plus d'un an. Il a été tué par balles alors qu'il se trouvait devant son église. L'identité de ses bourreaux demeure confuse mais des témoignages concordants indiquent que les assaillants portaient des tenues militaires.
Le père Cosmas Omboto Ondari a été tué dans l’après-midi de
mercredi autour de 15 heures. Il se trouvait devant la paroisse de
Kembong, où il servait comme vicaire, lorsque soudain ont débarqué dans
une voiture des hommes armés, habillés en treillis militaire.
Ils se sont mis à tirer en direction de l’église, faisant fuir les
personnes qui se trouvaient là et qui ont couru se réfugier à
l’intérieur du bâtiment. Le père Cosmas n’aura pas la même chance: il
sera atteint de plusieurs balles, dont certaines mortelles, en plein
thorax.
Le chef de division de la communication de l’armée camerounaise, le
colonel Didier Badjeck, a indiqué qu’il s’agissait d’un assassinat
ignoble, un acte perfide réalisé par les sécessionnistes qui auraient
ainsi voulu faire porter l’accusation sur l’armée.
La mort de ce jeune prêtre ordonné le 26 mars 2017, porte à au moins 4
le nombre de religieux tués depuis le déclenchement de la crise armée
dans les régions anglophones du sud-ouest et du nord-ouest. Avant ce
prêtre kenyan, un pasteur américain avait été tué par balle, lui aussi, fin octobre, dans les environs de Bamenda.

