
L'ancien président zimbabwéen Robert Mugabe, âgé de
94 ans, est soigné depuis deux mois à
Singapour et ne peut plus marcher,
a affirmé samedi 24 novembre son successeur Emmerson Mnangagwa lors
d'un meeting de son parti, la Zanu-PF, au pouvoir depuis l'indépendance
en 1980.
« Il est vieux désormais. Bien sûr, il ne peut
plus marcher maintenant, mais quels que soient ses besoins, nous y
répondrons », a déclaré Emmerson Mnangagwa.
De retour le 30 novembre au Zimbabwe ?
« Nous prenons soin de lui. Il est le père fondateur de la nation du
Zimbabwe », a-t-il ajouté devant des centaines de partisans de la
Zanu-PF, réunis à Zvimba, la région natale de Robert Mugabe, à une
centaine de kilomètres à l’ouest de la capitale Harare.
Il aurait dû rentrer le 25 octobre mais il ne se sentait pas bien
« Il est depuis deux mois à Singapour », où il se rend régulièrement
depuis des années pour subir des examens médicaux, a encore dit
Emmerson Mnangagwa, âgé de 76 ans. « Il aurait dû rentrer le 25 octobre
mais il ne se sentait pas bien », a-t-il poursuivi. « Mais hier, j’ai
reçu un message disant qu’il pensait aller mieux. Il doit rentrer le 30
novembre ».
Emmerson Mnangagwa, ancien bras droit
Emmerson Mnangagwa a succédé il y a un an à Robert Mugabe, contraint à la démission après trente-sept ans à la tête du pays.
L’homme fort du Zimbabwe depuis l’indépendance avait dû céder le
pouvoir après avoir été lâché par son parti, la Zanu-PF, l’armée et la
rue.
Emmerson Mnangagwa était son ancien bras droit, avant d’être limogé
du poste de vice-président en octobre 2017, une décision qui avait
finalement précipité la chute du plus vieux chef de l’Etat en exercice
au monde.
En juillet, Emmerson Mnangagwa a été légitimé par les urnes,
mais l’opposition a dénoncé des fraudes lors du scrutin. Depuis sa
démission, Robert Mugabe vit une retraite dorée dans sa luxueuse
résidence de Blue Roof à Harare. Ses apparitions publiques sont
rarissimes.
Il a toutefois tenu une conférence de presse surprise, la veille du
scrutin présidentiel, et laissé entendre qu’il voterait pour le
principal opposant Nelson Chamisa, dont il a toujours combattu la
formation, le Mouvement pour le changement démocratique (MDC). Le
lendemain, bon pied bon oeil, il s’était rendu dans un bureau de vote de
la capitale pour effectuer son devoir de citoyen.

