
Le dirigeant nord-coréen a promis une action « sidérante » contre les Etats-Unis. Donald Trump a
Le leader nord-coréen Kim Jong-un a
annoncé la fin du moratoire sur les essais nucléaires et sur les essais
de missiles balistiques intercontinentaux que Pyongyang observait, a
rapporté, mercredi 1er janvier, l’agence de presse d’Etat nord-coréenne KCNA.
« Nous n’avons aucune raison de continuer à être liés unilatéralement par cet engagement, a communiqué KCNA, rapportant des propos de M. Kim aux dignitaires de son parti, au pouvoir. Le monde va découvrir dans un proche avenir une nouvelle arme stratégique que détient la Corée du Nord. »
Les Etats-Unis « veulent la paix, pas l’affrontement »
Le
président américain, Donald Trump, a néanmoins une nouvelle fois
affirmé mardi qu’il continuait à croire en la volonté du dirigeant
nord-coréen de dénucléariser son pays. « Nous avons bien signé un contrat qui parle de dénucléarisation. C’était la phrase numéro un, cela a été fait à Singapour [où Etats-Unis et Corée du Nord avaient signé un document lors d’un sommet inédit, en juin 2018]. Je pense que c’est un homme de parole », a déclaré M. Trump aux journalistes avant de participer aux festivités du Nouvel An dans sa résidence de vacances en Floride.
« Nous voulons la paix, pas l’affrontement », avait déjà assuré le chef de la diplomatie américaine, Mike Pompeo, dans une interview à la chaîne CBS. « Nous
voulons continuer à laisser ouverte la possibilité que le dirigeant de
la Corée du Nord fasse le choix qui est le meilleur, à la fois pour
lui-même et pour son peuple », avait-il ajouté.
Le ministère de l’unification sud-coréen a pour sa part affirmé qu’un test d’arme stratégique « n’aiderait pas les négociations sur la dénucléarisation ».
Une action « sidérante »
M. Kim
avait déclaré en 2018 que la Corée du Nord n’avait plus besoin d’essais
nucléaires et d’essais de missiles balistiques intercontinentaux. Ses
déclarations de mercredi semblent infirmer la diplomatie nucléaire des
deux dernières années, le président des Etats-Unis évoquant
régulièrement la « promesse » que lui aurait faite le leader
nord-coréen. Mais les pourparlers entre les deux capitales semblent dans
l’impasse depuis l’échec d’un sommet Kim-Trump à Hanoï en février.
Devant
le comité central de son Parti des travailleurs, Kim a affirmé que la
Corée du Nord était prête à continuer à vivre sous un régime de
sanctions internationales pour préserver sa capacité nucléaire.
« Les
Etats-Unis formulent des exigences contraires aux intérêts fondamentaux
de notre Etat et adoptent un comportement de voyou », a-t-il dit, cité par KCNA. Washington a « conduit des dizaines d’exercices militaires conjoints [avec la Corée du Sud] que le président [Donald Trump] avait personnellement promis d’arrêter »,
a envoyé à la Corée du Sud de l’équipement militaire de haute
technologie et a renforcé les sanctions contre la Corée du Nord, a-t-il
ajouté.
« Nous ne vendrons jamais notre dignité », a-t-il assuré, promettant une action « sidérante pour faire payer [aux Etats-Unis] le prix de la douleur subie par notre peuple ».
En revanche, pour la première fois depuis 2013, le dirigeant
nord-coréen n’a pas prononcé son traditionnel discours de Nouvel An.

