Au lendemain de sa conférence de presse à Beyrouth, l'ex-dirigeant de Renault s'est vu
interdire de quitter le Liban ce jeudi.
Carlos Ghosn n'est plus si libre. Alors qu'il a fui le Japon pour retrouver sa liberté au Liban, l'ex-dirigeant de Renault
n'a plus le droit de quitter le territoire libanais, a-t-on appris ce
jeudi. Il doit être entendu par la justice libanaise dans le cadre du
mandat d'arrêt émis par Interpol à la demande du Japon qui l'accuse de
malversations financières, et dont la justice réclame son retour pour le
juger.
"Le parquet général a adopté une décision interdisant à
Carlos Ghosn de voyager et a demandé son dossier" judiciaire auprès du
Japon, a précisé une source judiciaire.
Carlos Ghosn a été convoqué
par le parquet libanais pour un "interrogatoire qui se tiendra ce jeudi
(...) afin d'écouter son témoignage au sujet de la notice rouge"
communiquée à Interpol par le Japon, où l'homme d'affaires a été inculpé
pour des malversations financières présumées, selon l'agence de presse
officielle libanaise.
"Attitude inqualifiable"
Après avoir tardé à condamner officiellement la fuite au Liban du patron déchu de Renault et Nissan, les autorités japonaises ont immédiatement réagi dès la fin de son "show" médiatique organisé mercredi à Beyrouth, qui plus est sans mâcher leurs mots, ce qui est rare.
"Je
veux qu'il vienne affronter réellement la justice japonaise, mais il a
fui, alors même qu'il n'était pas enfermé, qu'il pouvait voir librement
ses avocats. Une telle attitude est inqualifiable",
a fustigé la ministre de la Justice Masako Mori lors d'un point de
presse à Tokyo jeudi matin. Elle avait déjà réagi dans la nuit. "Dans
tous les cas, son évasion n'est pas justifiable", a-t-elle poursuivi.
Alors qu'il attendait au Japon son procès, Carlos Ghosn s'est enfui
fin décembre au Liban, violant l'interdiction formelle de quitter
l'archipel nippon où il était libre sous caution depuis avril dernier.
Par lexpress.fr

