
C'est un sentiment de colère et de frustration qui
domine en Iran après l'annonce par les autorités que
le Boeing 737-800 ukrainien avec 176 personnes à son bord a été abattu par erreur et de manière involontaire par un missile iranien. Des étudiants sont descendus manifester dans les rues de Téhéran.
le Boeing 737-800 ukrainien avec 176 personnes à son bord a été abattu par erreur et de manière involontaire par un missile iranien. Des étudiants sont descendus manifester dans les rues de Téhéran.
Avec notre correspondant à Téhéran, Siavosh Ghazi
Des
groupes de jeunes sont descendus samedi 11 janvier au soir dans
plusieurs quartiers du centre de Téhéran, notamment devant les
universités Sharif et Amir-Kabir pour exprimer leur colère.
Parmi les 145 Iraniens tués dans l'accident il
y avait en effet une quinzaine d'anciens étudiants de ces deux
universités qui sont parmi les plus célèbres de l'Iran. Très vite ces
manifestations ont pris une tournure politique avec des slogans contre
le pouvoir. Mais la police anti-émeute est intervenue rapidement pour
disperser les manifestants.
L'ambassadeur britannique arrêté
Plusieurs
personnes ont été arrêtées notamment l'ambassadeur britannique qui
s'était rendu sur place. Il a été interpellé quelques heures plus tard
et doit être convoqué au ministère des Affaires étrangères pour recevoir
une protestation officielle.
Beaucoup d’Iraniens reprochent aux
autorités de ne pas avoir suspendu le trafic aérien après les frappes
contre une base américaine en Irak, ce qui aurait pu empêcher une telle
erreur. La colère gronde aussi contre les autorités qui ont nié pendant
72 heures toute implication avançant la thèse d'un simple accident
aérien.
Enfin, les gens ne comprennent pas pourquoi, en dehors du général Hadjizadeh, le
chef de la force aérospatiale des Gardiens de la révolution, qui a pris
toute responsabilité de cette erreur, aucun responsable n'est venu
parler à la population notamment à la télévision d'État et qu’un deuil
national n'ait pas été décrété.
Par
RFI

