Paris (AFP) – La direction de Radio
France Internationale (RFI) a de nouveau demandé lundi la relaxe de son
correspondant au Cameroun, Ahmed Abba, avant une audience mercredi de
son
procès pour complicité présumée « d’actes de terrorisme ».
« Un an, quatre mois et huit jours de détention,
c’est beaucoup trop pour un innocent ! », écrit dans un communiqué la
radio publique française trés écoutée en Afrique.
Arrêté le 30 juillet 2015, M. Abba, correspondant en
langue haoussa de RFI, est poursuivi pour « complicité d’actes de
terrorisme » en lien avec les jihadistes nigérians de Boko Haram et
« non-dénonciation des actes de terrorisme ».
M. Abba, qui a toujours clamé son innocence, risque
la peine de mort, peine prévue par une loi controversée de lutte contre
le terrorisme en vigueur depuis fin 2014.
« Après neuf renvois d’audience en audience, le
dossier reste absolument vide », souligne RFI, qui rappelle que « le
commissaire du gouvernement a fini par reconnaître le 3 août dernier que
les témoins +qui devaient apporter la preuve de (sa) culpabilité+
n’existaient pas ».
« Ce mercredi 7 décembre, les juges devront donc se
pencher pour la 9ème fois sur le cas d’Ahmed Abba, un journaliste dont
le travail, vérifiable et vérifié, est irréprochable. La direction de
France Médias Monde et de RFI souhaite que cette audience soit la
dernière, et que la relaxe d’Ahmed Abba soit enfin prononcée », conclut
RFI.
Afrique360