La Commission électorale indépendante (CEI) a confirmé ce mardi la
victoire du Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la
paix (RHDP) aux élections législatives, qui remporte 167 sièges sur
254.
S’exprimant en direct à la télévision nationale, Youssouf Bakayoko,
le Président de la Commission électorale indépendante (CEI) a annoncé ce
mardi 20 décembre les résultats globaux des législatives du 18
décembre.
Après avoir salué « le remarquable esprit de civisme » de la
population, il a annoncé la composition de la « première Assemblée
nationale de la troisième République ivoirienne », déclarant que le taux
de participation du scrutin s’élevait à 34,10 % au niveau national.
Sur les 6,2 millions d’Ivoiriens d’inscrits, seuls 2, 17 millions ont
voté.
Le Président de la CEI a surtout confirmé la large victoire du RHDP,
la coalition au pouvoir formée par le Rassemblement des républicains
(RDR, parti d’Alassane Ouattara) et le Parti démocratique de Côte
d’Ivoire (PDCI, d’Henri Konan Bédié) : avec 167 députés
élus, sur 254 (et non 255 puisque la circonscription de Guiglo, où deux
candidats n’ont pu être départagé devra réorganiser le vote), elle
obtient 65 % des sièges de l’Assemblée.
Percée des indépendants
À noter que cette performance du RHDP, est tout de même à
relativiser, si l’on compare ces résultats avec ceux des législatives de
2011, lors desquelles le RDR avait à lui seul remporté 121 sièges et le
PDCI, 76, soit 197 députés RHDP au total.
Le recul est net et s’est fait indiscutablement au profit des
indépendants, qui emportent 75 sièges (soit 29 % des sièges) et
s’imposent théoriquement comme la deuxième force de l’Assemblée. Reste à
savoir désormais s’ils resteront « indépendants » pour longtemps…
D’autre part, avec 167 députés, le RHDP n’atteint pas la majorité des 2/3, qui est à 170 sièges.
L’UDPCI de l’ancien ministre des Affaires étrangères, Albert Mabri
Toikeusse remporte 6 sièges, soit 2,36 %. Le FPI de Pascal Affi Nguessan
ne remporte que 3 sièges (soit, 1,18%), tout comme l’UPCI de Gnamien
Konan.
Jeune Afrique