Le satellite Mohammed VI-A a été lancé avec succès mardi soir depuis
le Centre spatial de Kourou,
en Guyane française. Un deuxième est
annoncé pour 2018.
Ce mercredi 8 novembre, le satellite marocain de télédétection Mohammed VI-A a quitté le Centre spatial de Kourou, en Guyane française, accroché à une fusée italienne, Vega. C’est l’opérateur français Arianespace qui coordonne les opérations. Un envol visible sur les écrans au Maroc à 1h42 GMT.
Mohammed VI-A, qui pèse plus d’une tonne, doit être placé en
orbite à environ 700 kilomètres de la terre. Il sera rejoint en 2018
par un deuxième satellite. Il a en effet vocation à fonctionner en
binôme, pour former le système dit « Pléiades », qui peut avoir un usage
civil ou militaire. Pléiades, projet conjoint d’Airbus Defence &
Space et Thales Alenia Space, peut fournir environ 1 000 photos par jour
aux équipes du Centre royal de télédétection spatiale (CRTS) et
du Centre royal d’études et de recherches spatiales (CRERS), via une
antenne qui serait installée non loin de Rabat.
Usages multiples
Ces deux satellites d’observation
ont été construits en France à la suite d’un contrat conclu en 2013
entre Rabat et Paris, d’une valeur de 500 millions d’euros. Leurs usages
sont multiples et leur précision permet notamment une utilisation
militaire. Grâce à ces nouveaux satellites « espions », le Maroc pourra
mieux observer son territoire, notamment ses frontières, et lutter
contre l’immigration clandestine et la contrebande. Cet technologie lui
permettra aussi de suivre l’activité des groupes jihadistes dans le
Sahel et celle des pirates du Golfe de Guinée.
Source: Jeune Afrique