La bataille pour la succession du
président Mugabe, 93 ans, fait rage au sein des différentes factions de
la Zanu-PF, le parti au pouvoir.
Source: lemonde.fr
Il
y a un homme que tout le monde cherche au Zimbabwe : c’est le
vice-président déchu, Emmerson Dambudzo Mnangagwa. Depuis l’annonce de
sa destitution, lundi, les messageries s’affolent, les nouvelles se
contredisent. Où est « ED » ? Mardi, on a cru l’avoir vu faire ses
cartons à son bureau de la vice-présidence. Raté : des employés étaient
bien, dès l’aube, en train de ranger ses affaires, mais en son absence.
On l’a dit arrivé au Mozambique par la route, depuis la frontière
terrestre, à l’est du pays, ou par un vol spécial. D’autres sources le
disaient « caché à Harare », redoutant une arrestation ou un
assassinat pur et simple. Mercredi 8 novembre, un communiqué de presse
qui n’a pas été identifié formellement circule, ED est supposé en être
l’auteur et affirme qu’il est sorti du pays « sain et sauf », précisant à l’adresse du président Robert Mugabe que le parti Zanu-PF « n’est pas [sa] propriété ni celle de [son] épouse » et promettant de revenir au pays pour diriger la formation politique.
Aucune des rumeurs qui circulent depuis son limogeage n’est tout à fait invraisemblable, alors que se dessine, à l’échelle des rouages du pouvoir, une purge d’ampleur des éléments de la faction Mnangagwa, dite « Lacoste » (en référence à son surnom, le « Crocodile »). Ses partisans attendent, pétrifiés, de savoir quel sera leur sort. Déjà, dans le courant des semaines écoulées, des dirigeants régionaux « Lacoste » avaient été cassés, à commencer par ceux de la province de Masvingo, bastion de Mnangagwa, ou des Midlands (centre).
Faire place nette Lors du remaniement d’octobre, ses alliés avaient été déjà écartés au sein du gouvernement. Reste la question de l’armée. Le Herald, journal d’Etat contrôlé par la faction Génération 40 (celle des partisans de Grace Mugabe), a affirmé mardi matin qu’un « coup d’Etat était en préparation », dont l’ordonnateur ne serait autre qu’ED. Déjà, dimanche...
Aucune des rumeurs qui circulent depuis son limogeage n’est tout à fait invraisemblable, alors que se dessine, à l’échelle des rouages du pouvoir, une purge d’ampleur des éléments de la faction Mnangagwa, dite « Lacoste » (en référence à son surnom, le « Crocodile »). Ses partisans attendent, pétrifiés, de savoir quel sera leur sort. Déjà, dans le courant des semaines écoulées, des dirigeants régionaux « Lacoste » avaient été cassés, à commencer par ceux de la province de Masvingo, bastion de Mnangagwa, ou des Midlands (centre).
Faire place nette Lors du remaniement d’octobre, ses alliés avaient été déjà écartés au sein du gouvernement. Reste la question de l’armée. Le Herald, journal d’Etat contrôlé par la faction Génération 40 (celle des partisans de Grace Mugabe), a affirmé mardi matin qu’un « coup d’Etat était en préparation », dont l’ordonnateur ne serait autre qu’ED. Déjà, dimanche...
Source: lemonde.fr