
L’opérateur de téléphonie mobile, USAN Gabon, qui opère sous la marque Azur pourrait vivre ses derniers jours en territoire gabonais. La démission inattendue de l’Administrateur Directeur Général, Vane Kringer, en pleine grève des employés, laisse peu d’espoir à la survie de cette entreprise.
Les
employés de Azur Gabon suivent un mouvement de grève depuis près de un
mois, pour réclamer des arriérés de salaire. Un mouvement déclenché par
des proches de Jean Bruno Obambi, l’actionnaire majoritaire de Azur
Gabon.
Azur Gabon a été cédée au congolais Jean
Bruno Obambi par Bintel au cours d’une opération qui n’a pas été
déclarée aux autorités gabonaises. Et qui à l’époque avait failli
entrainer un retrait de licence.
Ce 8 novembre 2017, Vane Kringer, l’Administrateur Directeur Général a déposé sa démission
auprès de la direction générale des ressources humaines. Cela faisait
seulement sept mois qu’il était en poste, avec pour mission de redresser
la société. Ce qu’il a réussi à faire tant bien que mal jusqu’à ce 8
novembre.
Obambi, la goutte d’eau de trop…
Jean Bruno Obambi aurait forcé l’ADG à
effectuer des paiements vers les filiales étrangères, et les comptes
monégasques. Ce que Vane Kringer se refusait mettant en priorité le bon
fonctionnement du réseau. La perte d’influence est peu appréciée par
l’actionnaire majoritaire, en manque de cash depuis le Congo voisin. Ce
serait la raison pour laquelle Jean Bruno choisit de déclencher une
grève au sein de la société. Une stratégie désastreuse pour la société
et ses employés.
C’est en apprenant qui tirait les
ficelles avait le syndicat, que l’Administrateur Général a pris la
simple décision de démissionner de son poste. A la grande surprise du
personnel. Pourtant, Vane Kringer avait réussi à convaincre les
autorités locales de donner un nouveau souffle à la société.
Perte des créanciers, retrait de licence, et mise en liquidation
Surendettée, Azur Gabon avait su
reprendre du poils de la bête. Mais la démission de l’ADG entraine une
perte de confiance certaine dans cette société qui emploie plus d’une
centaine de personnes. Les créanciers refusent désormais catégoriquement
de négocier les échéances de paiements. Des saisies de compte
conservatoires sont actuellement en cours. Ce qui va certainement
accélérer la mise en liquidation judiciaire.
En infraction avec son cahier des
charges, plus rien ne retient le conseil de régulation (ARCEP) pour,
désormais, retirer la licence de USAN Gabon et assainir définitivement
le marché des télécommunications du Gabon.
Source: africtelegraph.com