Le procès en appel de l'ancien président brésilien Lula,
condamné à neuf ans et demi de prison
pour corruption passive, se
tiendra mercredi à Porto Alegre. Si sa peine est confirmée, il ne pourra
pas se présenter à la présidentielle de 2018.
La
journée du mercredi 24 janvier s'annonce décisive pour Luiz Inácio Lula
da Silva. L'avenir politique de l'icône de la gauche brésilienne est
suspendu à la décision des trois juges de la cour d'appel de Porto
Alegre.
Depuis sa condamnation en juillet dernier à neuf ans et
demi de prison pour avoir reçu un triplex en échange de son intercession
dans l'attribution de marchés publics de Petrobras lors de sa
présidence (2003-2010), Lula n'a cessé de clamer son innocence. En
annonçant sa décision de faire appel de la décision, il en profite pour
annoncer qu'il sera candidat à l'élection présidentielle d'octobre 2018.
Il se dit victime d'un "pacte diabolique" destiné à l'empêcher de se représenter à la prochaine présidentielle.
Des sondages favorables
"C'est
une erreur, car tous les sondages récents montrent des intentions de
vote de plus en plus nombreuses pour le président Lula et un soutien
croissant au PT", a déclaré le 19 janvier à l'AFP Dilma Rousseff,
destituée en 2016 pour maquillage des comptes publics et qui s'est dite
victime d'un "coup d'État". Le dernier sondage Datafolha donne à Lula
34 % des intentions de vote, loin devant le député d'ultra-droite Jair
Bolsonaro, à 17 %.
Pour Dilma Rousseff, qui dénonce une
"politisation du système judiciaire", seul Lula est à même de "panser
les plaies" du Brésil, dirigé par le conservateur Michel Temer qui lui
avait succédé. Celui-ci bat tous les records d'impopularité et son
mandat a été secoué par des affaires de corruption.
Dilma Rousseff
a écarté l'option de la case prison pour son ex-mentor. "Je ne crois
pas en cette possibilité. Ils ne vont pas vouloir faire de lui un héros
encore plus grand", a-t-elle conclu. Très active sur les réseaux sociaux
où elle se présente comme "la présidente élue du Brésil", Dilma
Rousseff réfléchit à une éventuelle candidature au Congrès tout en
soutenant toujours fidèlement Lula.
France 24 Avec AFP