Bissau: l'opposition soutient la CEDEAO

Cinq blessés sont dans un état grave, selon le correspondant de la BBC à Bissau.
A Bissau, une centaine d'opposants au président José Mario Vaz se sont réunis devant les bureaux de
la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) pour soutenir les sanctions de l'organisation contre le pays.

La CEDEAO reproche à 19 personnalités politiques bissau-guinéennes le non-respect d'un accord de sortie de crise politique.
Le 1er février dernier, la CEDEAO a annoncé des sanctions contre 14 députés --huit frondeurs du Parti africain pour l'indépendance de la Guinée-Bissau (PAIGC, au pouvoir) et six du Parti de la rénovation sociale (PRS), deuxième formation parlementaire-- ainsi que cinq proches de M. Vaz, dont son fils, Emerson Vaz.
En Guinée-Bissau, le président de la République peut dissoudre le gouvernement, mettre en place une nouvelle équipe pour conduire la gestion du pays et organiser des élections législatives dans les 90 jours qui suivent, selon la Constitution. 
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Le pays fait face à une crise politique depuis la destitution en août 2015 de Domingos Simoes Pereira, par le président José Mario Vaz, tous deux membres du PAIGC.
Sumaila Djalo, l'un des organisateurs du rassemblement de l'opposition du dimanche veut que les sanctions de la CEDEAO ne s'arrêtent pas qu'aux politiques et au fils du président.
Il est considéré par les opposants comme étant le principal responsable de la crise que connait le pays depuis deux ans.
Sumaila Djalo souhaite que les sanctions puissent s'étendre au président José Mario Vaz.
Les sanctions prévoient notamment une interdiction de voyager dans l'espace régional et le gel des comptes bancaires.
Plus d'un mois après la nomination d'un nouveau Premier ministre, la Guinée Bissau n'a toujours pas de gouvernement et les législatives prévues en mai ne devraient maintenant pas avoir lieu avant novembre.
BBC Afrique