L'Afrique de l'Ouest détient le tiers des réserves de pétrole et de
gaz naturel du continent, a annoncé
lundi 7 mai à Abidjan le commissaire
Énergies et Mines de la Cedeao, évoquant une région au "coeur des
enjeux géostratégiques".
« Notre région regorge d’importantes ressources
pétrolières et minières. L’Afrique de l’Ouest représente 30% des
réserves trouvées de pétrole et 30% des réserves trouvées de gaz naturel
de l’Afrique », a déclaré Sediko Douka, le commissaire Énergies et
Mines de la Cedeao.
La région dispose également dans « son sous-sol de l’or, de
l’Uranium, de la bauxite, du diamant, du fer , du manganèse etc.. avec
par endroits des gisements de classe mondiale » , a souligné Sediko
Douka qui s’exprimait lors du lancement de la deuxième édition du forum
des mines et du pétrole de la Cedeao, prévue du 9 au 11 octobre prochain
à Abidjan.
Or, manganèse, bauxite et uranium
L’Afrique de l’Ouest est également passée première région minière
aurifère, devant L’Afrique du sud, affirme la Cedeao. Outre l’or, la
sous-région fournit 10% du manganèse, 8% de la bauxite et 7% de
l’uranium mondial
Entre 2006 et 2017, plusieurs nouvelles mines ont été autorisées en Côte d’Ivoire, Mali, Burkina Faso, Ghana et Guinée.
Ces ressources sont généralement exploitées sous forme brute sans transformation importante
« Cette abondance de ressources minières et pétrolières place ainsi
notre région au coeur des enjeux géostratégiques », a souligné le
commissaire de la Cedeao. « La plupart de ces ressources sont
généralement exploitées sous forme brute sans transformation
importante », a déploré de son côté le ministre ivoirien des Mines,
Souleymane Diarrassouba, appelant à des « reformes vigoureuses » dans
ces secteurs« Il s’agira pour la Cedeao d’afficher sa vision d’une
industrialisation. L’enjeu du développement minier de notre sous région
est de faire en sorte que le secteur minier et pétrolier contribuent de
façon significative au développement économique et social du fait de ses
effets d’entrainements », a souligné Souleymane Diarrassouba.
Source: Jeune Afrique