
« Entre dans l’histoire comme George Washington et Nelson
Mandela ». L’ambassadeur
américain au Cameroun l’a fait savoir à travers
un communiqué du 18 mai 2018, quelques heures seulement après avoir été
reçu par le président Paul Biya.
Voilà donc une déclaration qui ne va être le goût du pouvoir central
de Yaoundé. Washington confirme ainsi que l’intérêt de l’administration
Trump est grand sur la question d’une éventuelle candidature de Paul
Biya, 36 ans au pouvoir pour la présidentielle d’octobre prochain.
Dans ce même communiqué, Peter Henry Berlerin évoque la crise
anglophone et accuse l’armée camerounaise de commettre des « exactions
ciblées » contre les populations des régions du Sud-Ouest et du
Nord-Ouest. Le diplomate américain parle des « détentions sans soutien
juridique », des « incendies » et des « pillages des villages »
L’ambassadeur condamne également les meurtres des fonctionnaires et des gendarmes perpétrés par des séparatistes.
C'est la première fois qu'une chancellerie occidentale indique
ouvertement que des exactions ont été commises par un camp ou l'autre,
dans ce conflit de basse intensité qui oppose depuis fin 2017 l'armée
camerounaise à des sécessionnistes armés réclamant l'indépendance des
régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.
Paul Biya s’était quelques heures plutôt réjouit de la lettre de
félicitation que lui a adressé le président des États-Unis à l’occasion
de la célébration de 46e édition de la fête nationale de l’unité
« Aujourd'hui, j'ai reçu une lettre de félicitations du président des
États-Unis, Donald Trump, à l'occasion des 46e célébrations de la
Journée nationale du Cameroun. C'était lors d'une audience avec
l'ambassadeur Peter Henry Barlerin », avait-il écrit sur twitter
Peter Balerin, l’ambassadeur des États-Unis au Cameroun au cours de
sa rencontre avec Paul Biya hier au Palais de l’unité lui a fait part de
la préoccupation des États-Unis sur la situation sécuritaire. Dans son
communiqué il appelle le chef de l’Etat à entrer dans l’histoire comme
George Washington et Nelson Mandela. Une manière diplomatique de lui
demander de ne pas se représenter.
Souvenez-vous que quelques mois avant sa chute Bill Richardson ambassadeur des USA à l''ONU à l’époque était allé dire Mobutu de quitter le pouvoir. Ce dernier s’est abstenu et la suite nous la connaissons.
Souvenez-vous que quelques mois avant sa chute Bill Richardson ambassadeur des USA à l''ONU à l’époque était allé dire Mobutu de quitter le pouvoir. Ce dernier s’est abstenu et la suite nous la connaissons.

