Au Cameroun, une attaque terroriste attribuée à Boko Haram et menée par 2 fillettes a fait 3 morts dont les 2 kamikazes, samedi 16 juin dans une localité frontalière du Nigeria, dans l'Extrême-Nord. La région connait depuis le début du mois un regain d'attentats terroristes et d'activités criminelles, après une longue période d'accalmie qui a laissé croire à un essoufflement de la secte jihadiste.
Les deux fillettes de six ans à peine ont été repérées après 7h du
matin, dans la localité de Limani, à un jet de pierre de la frontière
avec le Nigeria, par des membres d'un comité de vigilance locale. Ces
derniers les ont alors interpellées alors qu'elles s'approchaient d'un
attroupement de personnes près d'une école publique.
Prise de panique, l'une d'elles a aussitôt activé son engin explosif.
Les deux kamikazes ont été tuées sur le coup, ainsi qu'une troisième
victime, un garçon de huit ans. Un autre terroriste – adulte – qui
supervisait l'opération un peu plus loin, a quant à lui pris la fuite
selon les témoignages recueillis sur place.
Regain de tensions
Il y a une semaine, dix civils ont été tués dans une attaque
attribuée à Boko Haram dans la même région. Quatre terroristes avaient
été abattus dans la foulée.
Après une année de relative accalmie, la région de l'Extrême-Nord du
Cameroun est de nouveau sujet à de régulières incursions de la secte
islamiste, selon des observateurs. Pour ce seul mois de juin, au moins
quatre attaques ont été recensées avec une focalisation dans le
département du Mayo-Sava.