
L'ancien vice-président congolais Jean-Pierre Bemba, récemment
acquitté en appel de crimes de
guerre et crimes contre l'humanité, est arrivé dans la nuit vendredi à samedi dans sa famille en Belgique, dans la commune de Rhode-Saint-Genèse (centre), indiquent des sources concordantes.
guerre et crimes contre l'humanité, est arrivé dans la nuit vendredi à samedi dans sa famille en Belgique, dans la commune de Rhode-Saint-Genèse (centre), indiquent des sources concordantes.
"Il est chez lui", a assuré dans la nuit à l'AFP Jean-Jacques
Mbungani, un responsable du parti politique de M. Bemba établi à
Bruxelles.
"Je vous confirme qu'il est arrivé en voiture", a également affirmé en fin de soirée une source proche du dossier.
Ancien riche homme d'affaires devenu chef de guerre puis
vice-président, le Congolais avait été condamné en première instance en
2016 à 18 ans de prison, la peine la plus lourde jamais imposée par la
CPI, pour les meurtres, viols et pillages commis en Centrafrique par sa
milice entre octobre 2002 et mars 2003.
La Cour l'a acquitté en appel vendredi dernier et a ordonné mardi sa libération provisoire.
Une semaine après son acquittement surprise, la Cour pénale
internationale (CPI) avait annoncé vendredi soir dans un communiqué la
mise "en liberté provisoire" de M. Bemba "sous conditions spécifiques
sur le territoire du Royaume de Belgique", après une décennie passée
dans le centre de détention de la CPI à La Haye.
Ancien riche homme d'affaires devenu chef de guerre puis
vice-président, le Congolais avait été condamné en première instance en
2016 à 18 ans de prison, la peine la plus lourde jamais imposée par la
CPI, pour les meurtres, viols et pillages commis en Centrafrique par sa
milice entre octobre 2002 et mars 2003.
Le Congolais est désormais à Rhode-Saint-Genèse, commune verdoyante
cossue située à 15 km au sud de Bruxelles, où, selon des sources
concordantes, vivent sa femme et ses cinq enfants.
C'est dans cette localité que l'ancien chef de guerre congolais avait été arrêté le 24 mai 2008 à la demande de la CPI.
Jeudi, les autorités belges avaient "répondu favorablement à la
demande de la Cour de permettre le séjour de M. Bemba en Belgique, où
réside sa famille, suite à sa mise en liberté provisoire", avait annoncé
le chef de la diplomatie belge, Didier Reynders, dans un communiqué.
L'Etat belge s'est depuis refusé à tout commentaire.
M. Bemba dispose d'un visa l'autorisant à rester dans un premier temps jusqu'à 90 jours sur le sol belge.
Il est en liberté conditionnelle "en attendant une décision finale
sur sa peine dans l'affaire" de subornation de témoins dans le cadre de
son principal procès et dont la procédure est toujours en cours, a
précisé la CPI.
Les juges étudient actuellement la condamnation de M. Bemba en mars
2017 dans cette affaire annexe à un an de prison et 300.000 euros
d'amende. La sentence définitive est attendue le 4 juillet.
D'ici là, il doit notamment "s'abstenir de faire des déclarations publiques sur cette affaire", selon la CPI.
La décision surprise de l'acquittement est intervenue à un mois et
demi du dépôt des candidatures à l'élection présidentielle en République
démocratique du Congo (RDC), prévue le 23 décembre pour remplacer le
président Joseph Kabila.
VOA Avec AFP