![Des partisans de l’ancien Jean-Pierre Bemba à Bruxelles, Belgique, 30 juin 2018.](https://gdb.voanews.com/EE6A22C1-0870-4286-8D92-814B6AEDAB46_w1023_r1_s.jpg)
L'ex-chef de guerre et vice-président congolais, Jean-Pierre Bemba, a
atterri mercredi à l'aéroport de
Kinshasa pour son retour après plus de onze ans d'absence en République démocratique du Congo où il entend se présenter à l'élection présidentielle.
Kinshasa pour son retour après plus de onze ans d'absence en République démocratique du Congo où il entend se présenter à l'élection présidentielle.
Le jet privé en provenance de Belgique s'est posé sur la piste de
l'aéroport de N'Djili peu après 8h30 GMT, a constaté une journaliste de
l'AFP. Après quelques minutes, M. Bemba a rejoint un salon réservé aux
hôtes de marque, selon la même source.
Sur place, ses partisans n'ont pas trouvé un compromis mardi soir
sur les modalités de son retour avec les forces de sécurité du
président Joseph Kabila, son ancien rival.
Un important dispositif policier était en place ce mercredi matin -
jour férié- sur les grandes artères de la ville et près du siège du
parti de M. Bemba, le Mouvement de Libération du Congo (MLC), a constaté
une journaliste de l'AFP en chemin vers l'aéroport.
Les autorités congolaises souhaitent que M. Bemba traverse la
capitale à 40 km/heure, une vitesse bien trop rapide selon ses proches
pour saluer la foule qu'ils espèrent nombreuse sur les 25 km entre
l'aéroport et le centre-ville.
Les forces de sécurité ne souhaitent pas non plus que M. Bemba se
rende dans une résidence familiale située tout près de celle du chef de
l'Etat Joseph Kabila.
M. Bemba veut déposer dès jeudi son dossier de candidature à
l'élection présidentielle prévue le 23 décembre 2018, avant de se rendre
samedi dans son fief familial de Gemena (nord-ouest) sur la tombe de
son père, homme d'affaires très influent à l'époque de Mobutu
(1965-1997).
L'ancien vice-président congolais se trouvait chez sa famille en
Belgique depuis le 16 juin après avoir été acquitté de crimes de guerre
et crimes contre l'humanité par la Cour pénale internationale (CPI).
Il avait été condamné en 2016 à 18 ans de prison pour des exactions
commises par sa milice en Centrafrique au début des années 2000. Le
parquet de la CPI a requis cinq ans de prison dans une affaire annexe de
subornation de témoins.
Rival de M. Kabila à l'élection présidentielle de 2006, M. Bemba
avait quitté la RDC début 2007 après des combats entre sa milice et
l'armée qui avaient fait des morts par dizaine dans la capitale.
Des élections présidentielle, législatives et provinciales sont
prévues le 23 décembre 2018 en RDC. Le scrutin présidentiel doit
désigner le successeur du président Joseph Kabila, qui ne peut pas se
représenter, mais ne donne aucun signe de vouloir quitter le pouvoir.
VOA Avec AFP