
Le scandale autour du documentaire « Surviving R. Kelly », qui relate les accusations d’agression sexuelle et de pédophilie dont le chanteur américain fait l’objet, a des conséquences lourdes. La maison de disques Sony a fait savoir qu’elle rompait son contrat avec l’artiste, signé sur le label RCA depuis 2012.
La carrière de R. Kelly est en train de
voler en éclats. Le chanteur R&B est dans la tourmente depuis la
diffusion sur la chaîne Lifetime du documentaire « Surviving R. Kelly »,
qui donne la parole à des femmes accusant la star d’agression sexuelle
et de pédophilie. Si l’artiste de 52 ans a connu des démêlés judiciaires
du même ordre dans le passé sans avoir été condamné, la tempête
médiatique provoquée par ce film accablant pourrait lui porter un coup
fatal. Une enquête judiciaire a été ouverte en Georgie pour tenter de
faire la lumière sur ces faits, et ceux que rapportaient le site
Buzzfeed en 2017 autour d’un supposé culte sexuel et esclavagiste mené
par R. Kelly. A l’ère du mouvement #MeToo, l’émotion est telle que
plusieurs anciens collaborateurs de l’artiste comme Lady Gaga et Céline
Dion ont fait retirer des plateformes de téléchargement et de streaming
les duos qu’ils avaient enregistrés avec lui. En l’occurrence, la
popstar américaine et son homologue canadienne ont supprimé les titres
« Do What You Want » et « I’m Your Angel ». « Je ne travaillerai plus
avec lui. Je suis désolée, à la fois pour mon erreur de jugement lorsque
j’étais jeune et pour ne pas avoir pris la parole plus tôt » a fait
savoir Lady Gaga dans une lettre d’excuses.
Source: radiolifenews.com
Son nouvel album en péril ?
Ciblé par un boycott massif, R. Kelly se
retrouve à présent sans label. Le site Variety rapporte que la maison
de disques Sony a préféré prendre ses distances avec l’interprète de
« Cookie » en rompant le contrat que le liait à RCA Records depuis 2012.
Le nom de R. Kelly n’apparaît plus dans la liste des artistes gérés par
le label américain sur son site officiel. De plus, la presse US
rapporte que l’éditeur du chanteur, Universal Music Publishing Group, a
également mis un terme à leur collaboration. « UMPG ne représente plus
R. Kelly » a-t-il été confirmé à Billboard. Selon une source proche du
dossier, cette décision aurait été prise il y a quelques mois au
printemps 2018. Universal Music Publishing Group détenait les droits du
catalogue de R. Kelly, soit 681 chansons dont les tubes « I Believe I
Can Fly », « Ignition » et « You Are Not Alone » en duo avec Michael
Jackson, depuis 2007. La musique de R. Kelly reste toutefois disponible
sur les plateformes digitales et les services de streaming, sous
RCA/Sony. Sur les réseaux sociaux, peu avant l’éclatement de ce
scandale, l’artiste avait annoncé qu’il préparait un nouvel album.