Une contre-attaque d'abord au sujet de sa propre fille, directrice financière de Huawei arrêtée au
Canada,
accusée de fraude par les Américains. Une arrestation politique, estime
Ren Zhengfei. Nous allons, dit-il, laisser les tribunaux régler le
problème.
Et puis il y a l'enjeu majeur, stratégique. Les accusations de vol de secrets commerciaux ou technologiques, Huawei soupçonné d'être lié aux services de renseignement chinois.
Les Etats-Unis et d'autres pays
ont déjà interdit au groupe de participer au déploiement de la 5G, la
nouvelle génération de téléphonie mobile. Les Etats-Unis ne pourront pas
nous écraser, affirme Ren Zhengfei, qui se dit confiant. Il cite en
exemple le Royaume-Uni dont les services de renseignement jugent limités
les risques liés aux équipements de Huawei.
La Nouvelle-Zélande semble, elle, hésiter, voire reculer. Et le
patron menace. Le monde ne peut pas se passer de nous, car nous sommes
plus avancés que la concurrence. L'Amérique ne représente pas le monde.
Le fondateur de Huawei,
74 ans, était jusque-là plutôt discret. Mais vu la pression qui pèse
sur le géant des télécoms, le voilà obligé de s'exposer médiatiquement
pour envoyer un message sans ambiguïté. Si les lumières s'éteignent en
Occident, l'Orient brillera toujours.
Par
RFI