Au Venezuela, le président par intérim
autoproclamé Juan Guaido a pris la route de la frontière
colombienne ce jeudi 21 février pour exiger l’entrée de l’aide humanitaire stockée depuis deux semaines à Cucuta, en Colombie. Des milliers de volontaires ont aussi pris la route vers différents points de la frontière pour soutenir la démarche de l’opposant.
colombienne ce jeudi 21 février pour exiger l’entrée de l’aide humanitaire stockée depuis deux semaines à Cucuta, en Colombie. Des milliers de volontaires ont aussi pris la route vers différents points de la frontière pour soutenir la démarche de l’opposant.
Avec notre correspondant à Caracas, Benjamin Delille
Le départ des « caravanes », comme les appelle l’opposition, a été
sonné ce jeudi matin à Caracas. Plusieurs députés ont été vus dans un
cortège d’une dizaine de véhicules, dont des bus et des 4x4, au départ
de la capitale. Le porte-parole de Juan Guaido assure que l'opposant
étaient parmi eux, mais personne ne l’a vu et aucune photo n’a fuité.
A part ce cortège très officiel, rien n’a vraiment été organisé pour
le départ des volontaires. La plupart se dirigent vers la frontière par
leurs propres moyens. Le voyage s'annonce difficile. Les pénuries
d'essence et de nourriture les ont obligés à faire des stocks.
Tous ces volontaires effectuent ce périple dans la plus grande
incertitude. Difficile de savoir si l’armée va leur permettre d’accéder à
la frontière. « Sur le chemin, il y aura beaucoup de contrôles. On a
évité d’embarquer tout symbole qui pourrait nous identifier parce que
notre unique menace, ce sont les militaires et la guérilla »,
explique Beatriz. Ces derniers jours, plusieurs contingents de
militaires ont été déployés dans l’Etat de Tachira, frontalier de
Cucuta, pour boucler la zone et empêcher l’entrée de l'aide humanitaire,
prévue pour samedi par Juan Guaido.
D'ici là, deux concerts seront organisés ce vendredi matin : l’un
pour l’entrée de l’aide humanitaire côté colombien, l’autre en soutien à
Nicolas Maduro côté vénézuélien. Seulement 300 mètres devraient séparer
les deux scènes. Un double-concert symbole du bras-de-fer qui divise le
Venezuela.
Par
RFI