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Le 19 mars dernier j’ai été interpellé par Mathieu Youbi à propos du
post de Boris Bertolt qui
annonçait la volonté des Italiens de quitter
le Cameroun et abandonner les chantiers qu’ils mènent actuellement, dont
le stade Paul Biya à Olembé, dans la périphérie de Yaoundé. Et selon
l’auteur du post, la faute incombe au Ministre d’Etat Ferdinand Ngoh
Ngoh et son collaborateur Monsieur Ayem Monger. Suites à des échanges
avec l’auteur du post et Mathieu Youbi, j’avais promis de revenir sur
cette plate-forme dire la vérité aux Camerounais sur ce sujet
spécifique. Alors voici pourquoi le stade Paul Biya ne sera pas prêt au
31 mars 2019.
D’un coût global de 163 milliards, le complexe
sportif d’Olembé qui comprend le stade Paul Biya est financé à 85% par
la banque italienne Intesa Sanpaolo et 15% par l’Etat du Cameroun. A
date, tout cet argent est en Italie et Piccinni se fait payer là-bas
directement lorsque ses décomptes sont validés et transmis par la partie
Camerounaise. Dans ce modèle de financement, certains de nos frères
fonctionnaires véreux qui hantent les Ministères sont sevrés, ce qu’ils
n’admettent généralement pas. Pour la Can, compte-tenu de l’accélération
des travaux, afin de rattraper les retards volontairement occasionnés
par les mêmes fonctionnaires, ils ont proposé aux différentes
entreprises de faire des avenants (souvent exorbitants et fantaisistes) à
présenter à la Task Force, pour validation. Dans le cas d’un rejet, ils
conseillaient à ces entreprises d’arrêter les travaux.
Certaines se sont laissées tenter par cette offre alléchante et d’autres
n’y ont pas donné suite. Qu’à cela ne tienne, en décembre 2018, le
Ministère des Sports avait sollicité du Président de la République 400
milliards supplémentaires pour soit disant achever les chantiers de la
Can. C’est presque la moitié du budget alloué aux infrastructures
(pourtant déjà entièrement financés). Dossier que le Président Paul Biya
avait naturellement rejeté, et le Ministre muté lors du dernier
remaniement ministériel. Les fameux avenants y figuraient et Piccinni en
avait pour 30 milliards, représentant des supposés suppléments en
transport et logistique. L’acte du Président de la République n’a pas
trouvé l’assentiment de l’entreprise italienne, qui dans un premier
temps, a décidé de ralentir subitement les travaux. On peut constater
que depuis décembre, Piccinni ne communique plus sur l’état d’avancement
des travaux à Olembé comme le font les Turcs pour Japoma, les Canadiens
pour la Réunification, les Portugais de Mota Engil pour Roume d’Adjia à
Garoua. Pourtant, en fin d’année 2018, Turcs et Portugais ont vu leur
matériel être bloqué à la douane pendant deux mois (pour des raisons
farfelues). A cause de l’accélération des travaux, toutes ces
entreprises ont eu les mêmes problèmes. Avant la fin du mois de mai,
toutes auront achevé leurs stades. On peut donc considérer que Piccinni
et ses complices fonctionnaires corrompus jusqu’à la moelle épinière,
font un chantage à l’Etat.
A la Présidence, on ne refuse pas de
payer les avenants, mais le principe est de les auditer préalablement
pour vérifier la véracité des coûts en y associant les bureaux d’études,
contrôleurs des travaux. Ce que Piccinni ne veut même pas entendre
parler et continue d’exiger un engagement du gouvernement de payer les
30 milliards non audités. Les experts que nous avons consultés disent
que les coûts supplémentaires de la logistique et du transport que
réclame Piccinni ne sauraient dépassés 11 milliards. Ils ne concernent
que les préfabriqués en béton venus d’Italie. En réalité, il faut juste
prendre en compte, certains coûts de production et le transport, car le
béton en lui-même ne saurait être facturé deux fois.
Soutenus
par quelques fonctionnaires du Ministère des Sports, les travaux à
Olembé avancent à pas de tortue. Cette coalition mafieuse a décidé de
faire plier l’Etat, espérant ainsi se partager la cagnotte de 30
milliards. Voilà pourquoi le Stade Paul BIYA ne sera pas prêt au 31
mars comme prévu.
Malgré les multiples obstacles et barrières posés par une minorité de fonctionnaires corrompus jusqu'à la moelle épinière, tous les autres chantiers des stades seront livrés au plus tard durant le mois de mai. Japoma est presqu’achevé, à la Réunification on s’active dans les finitions, tout comme Roume d’Adjia à Garoua. Tous les stades d’entrainement sont quasiment achevés, ne restent plus que les parkings et les lots électroniques.
Malgré les multiples obstacles et barrières posés par une minorité de fonctionnaires corrompus jusqu'à la moelle épinière, tous les autres chantiers des stades seront livrés au plus tard durant le mois de mai. Japoma est presqu’achevé, à la Réunification on s’active dans les finitions, tout comme Roume d’Adjia à Garoua. Tous les stades d’entrainement sont quasiment achevés, ne restent plus que les parkings et les lots électroniques.
Par Cyrille Tolo