Le chef de file de l'opposition nigérienne était le 12 mai au Ghana
et dimanche dernier en Turquie où
il est allé rencontrer ses militants
et a clairement réaffirmé sa volonté d'être
Le Ghana, la Turquie et peut-être bientôt un pays européen. Hama
Amadou enchaîne les rencontres avec la diaspora nigérienne. L'occasion
pour lui de rappeler avec détermination qu'il est une alternative au
régime actuel qu'il ne se prive pas de critiquer.
Impossible de savoir précisément à quel agenda répondent ces déplacements. « Ce qui est sûr, c'est que c'est un homme qu'il ne faut pas enterrer »,
commente un de ses très proches, et c'est peut-être là le sens de ses
dernières déclarations : envoyer un message à ses adversaires déjà en
campagne et se rappeler au bon souvenir de ses militants qu'il ne peut
plus rencontrer au Niger.
Hama Amadou est toujours le président du Moden Fa Lumana
mais, en exil depuis trois ans, il partage sa vie entre la France et le
Bénin où réside une de ses épouses. Au-delà de sa volonté politique,
pourrait-il être candidat, malgré sa condamnation ?
« La réponse à cette question sera politique, puisque la procédure était uniquement politique », estime son avocat Me Mossi.
« C'est une bataille psychologique qui s'ouvre »,
assure un proche de l'opposant, sachant que le chapitre judiciaire
n'est pas clos non plus car en effet, la Cour de justice de la Cédéao,
saisie il y a deux ans sur ce dossier, n’a toujours pas rendu son
délibéré.