
C’est toujours avec un plaisir renouvelé que je m’adresse aux
résistants depuis mon lieu de détention.
Je voudrais par ailleurs
rassurer chacun de nous que ni l’oppression, ni l’acharnement
n’entacheront ma détermination à poursuivre le combat.
Faut-il
le dire à mes amis politiques et à l'ensemble des Résistants que les
murs les plus solides tombent par leurs propres fissures ?
Ceux qui ont choisi le chemin de l’arbitraire, de la dictature et de l’arrogance périront par leurs propres turpitudes.
Je vous écris pour vous dire de vous rassembler et de vous resserrer
autour du président ELU MAURICE KAMTO sans vous éloigner du créneau du
Programme National de Resistance.
Notre leader est le potier de la graine de l’espérance démocratique de notre NATION.
Que chaque unité, chaque fédération, chaque amoureux de notre NATION
s’engage d’avantage dans la résistance sans offenser l'autre car c'est
réunis que nous continuerons d'engranger des victoires.
C'est
davantage un devoir moral et une nécessité de survie dans la situation
où les corbeaux politiques manipulent la loi comme à l’époque de
l’Apartheid, du nazisme et de l’esclavage.
Nous avons le devoir de refuser de laisser à nos enfants une maladroite et cruelle dictature en héritage.
Nous serons complice par notre silence. Refusons de nous taire. Evitons
de normaliser la misère, la souffrance, la dictature et la tricherie.
La torture que je subis, que nos amis subissent, ne sont pas seulement un sacrifice, c’est un devoir.
J’ai particulièrement subi les pires atrocités que l’on ne saurait
faire subir à un être humain quel que soit son péché. Mais sachez-le
aussi, c’est la sueur nécessaire pour déraciner une perfide et odieuse
dictature.
Que les RÉSISTANTS et le peuple Camerounais se rendent compte de cette triste vérité.
Ceux qui tuent sans nécessité nos compatriotes, qui les emprisonnent en
utilisant une justice tribalisée, une police toute aussi tribalisée ne
vous louperont pas dans le macabre projet.
Aux jeunes
CAMEROUNAIS, sachez que les régions du NORD OUEST ET du SUD OUEST
brûlent aujourd’hui. Les pyromanes sont ces vieillards impitoyables et
rusés. La reconstruction du nord-ouest et du sud-ouest coûtera très cher
à la jeunesse d’aujourd’hui qui a choisi de se taire.
Ils partiront ces vieillards et nous payeront la facture.
Aux jeunes du Centre, YOKO est votre village. Aux jeunes de l’Ouest,
le Noun donc MALENTOUEN fait partie est votre village. Aux jeunes de
l’EST, NGOUO est votre village. Que chacun se demande Aux pourquoi les
localités de sa région sont-elles abandonnées dans la misère et la
promiscuité.
Jeunes du NORD, de l’EXTRÊME-NORD et de l’ADAMAOUA,
il est impératif de faire aussi un diagnostic et de savoir ce qui a
maintenu vos villages dans la pauvreté la misère et où le choléra et la
faim sont vos pains quotidiens.
La froideur du constat fait peur.
Toutefois il faut le faire et a l’issue de du constat, chacun saura et
verra la fourberie de l’élite locale et le ver qui a charançonné notre
jeunesse, la main invisible qui a tué notre NATION.
Tous les
indicateurs politiques, économiques et sociologiques sont au rouge. Rien
ne bouge par la volonté de ceux qui illégitimement nous dirigent comme
dans un pâturage.
LEVONS NOUS!
NOUS N’AVONS PAS LE DROIT D’ABANDONNER !
NOUS SOMMES LES PLUSFORTS.
A tous les combattants, avancez vers l’objectif, celui de la démocratisation de notre pays. Faites-en votre devoir.
Ni l’emprisonnement, ni le chantage ne devrait faire fléchir un combattant.
JE VOUS AIME
Mamadou MOTA
Prison Centrale de Yaounde
25/08/2019