
Le poulet lavé au chlore, une pratique répandue aux Etats-Unis, est interdit dans l'UE depuis 1997.
Si vous voulez éviter les taxes sur vos voitures, il vous faudra
accepter nos poulets (chlorés). C'est en substance le message délivré
par le secrétaire américain
à l'Agriculture, Sonny Perdue. Il a appelé, lundi 27 janvier, les
Européens à réexaminer leur décision d'interdire les importations de poulet chloré et de bœuf aux hormones, au moment où Bruxelles et Washington cherchent à décrisper leurs relations commerciales.
Cette
demande devrait faire bondir certains Etats membres, où les craintes
que des aliments fabriqués selon les normes sanitaires américaines
soient imposés à leurs consommateurs ont déclenché des manifestations de
masse en 2015. Ce fut le cas notamment en Allemagne, en Autriche et en
France.
La demande américaine fait suite à la menace du président
américain, Donald Trump, d'imposer des taxes punitives sur les
automobiles européennes si Bruxelles et Washington n'avancent pas dans
leurs discussions commerciales, décidées en juillet 2018, qui bloquent
sur la question de l'agriculture.
"C'est du vinaigre, essentiellement"
Donald Trump "aime beaucoup ses agriculteurs",
a insisté lundi Sonny Perdue, lors d'une rencontre avec des
journalistes, après un entretien avec le commissaire européen au
Commerce Phil Hogan et celui à l'Agriculture Janusz Wojciechowski à
Bruxelles. Et la relation commerciale transatlantique pourrait s'améliorer si l'UE, qui interdit l'importation de volailles traitées au dioxyde de chlore, était plus ouverte sur cette méthode de conditionnement, a-t-il estimé.
L'affirmation selon laquelle les poulets américains sont nettoyés au chlore est une "idée fausse", a par ailleurs estimé le secrétaire américain à l'Agriculture. "Vous savez ce que c'est ? C'est du vinaigre, essentiellement", a-t-il déclaré, fustigeant le "dénigrement" subi par la production avicole américaine.
Par francetvinfo.fr