L'état de santé du premier porteur du coronavirus au Nigeria reste
stationnaire. Ce patient italien est
toujours en isolation dans une
unité spéciale du CHU de Lagos. Les autorités sanitaires multiplient les
messages de prévention et les conseils sur les bons gestes à pratiquer
au quotidien. Plusieurs États ont également relevé de plusieurs crans
leur niveau d'alerte santé.
Avec notre correspondant à Abuja, Moïse Gomis
Dès le premier cas de Covid-19 annoncé à Lagos,
les Nigérians se sont rués sur les gants en latex, masques et solutions
désinfectantes. De nombreux fournisseurs de ces produits ont profité de
ce climat anxiogène pour augmenter sensiblement leurs tarifs. À tel
point que la Commission de protection des consommateurs du Nigeria a
tapé du poing sur la table ce week-end, demandant aux pharmaciens et
revendeurs de mettre fin à cette spéculation autour des produits
d'hygiène et des kits de protections.
De son côté, le ministère de la Santé renforce les contrôles sanitaires
à Lagos, Abuja , Kano et Port Harcourt, les quatre points majeurs
d’entrée au Nigeria, avec une surveillance particulière pour les
voyageurs en provenance de Chine, de Corée du Sud, d’Italie, d’Iran et
du Japon, ces cinq pays étant les principaux foyers d’infection du
coronavirus. Par ailleurs, 11 autres États ont relevé leur niveau
d’alerte ou pris des mesures pour anticiper toute éventualité.
Enfin,
au CHU de Lagos, 39 personnes sont en quarantaine. Elles sont en
observation pour avoir été en contact avec le premier porteur du
coronavirus au Nigeria. La majorité de ces personnes en isolation pour
14 jours sont des salariés de Lafarge. Le patient italien était en
mission dans une des usines du groupe français.
Par RFI