Au Burundi, la commission électorale a donné ce mardi 10 mars les
conclusions de l'examen des
candidatures pour la présidentielle prévue
le 20 mai prochain. Au total, six dossiers ont été acceptés, et quatre
ont été rejetés. Ceux dont la candidature a été invalidée ont deux jours
pour déposer un recours.
Sur les quatre candidats dont le dossier a été rejeté, trois ont déjà
annoncé qu'ils allaient contester la décision devant la justice.
Valentin Kavakuré, du petit parti du FPN, a été le premier à l'annoncer.
Jacques Bigirimana, du parti du FDL, l'a suivi.
Selon ce dernier, les raisons évoquées par la commission électorale pour l'invalidation de sa candida ne sont pas valables. « C'était
des irrégularités en rapport avec des attestations de naissance qui ne
correspondaient pas avec l'extrait du casier judiciaire. Mais nous
réfutons énergiquement ce qu'ils ont cité comme irrégularités », explique Jacques Bigirimana, joint au téléphone par Lucie Mouillaud.
Le
dossier d'Anicet Kiyonkuru, le candidat du CDP, a lui été considéré
comme incomplet. Celui qui est revenu vivre au Burundi en décembre
dernier pour représenter son parti à l'élection présidentielle, espère
que la cour constitutionnelle annulera la décision de la commission
électorale. « Ça fait deux mois, deux mois de travail assidu, ça
devrait être encouragé plutôt que découragé. Ces petites erreurs qui
sont mineures, ne devraient pas nous bloquer dans notre avancée
politique. »
La candidature d'Agathon Rwasa,
le leader de l'opposition, a elle bien été accepté. Il sera le
principal concurrent du général Evariste Ndayichimiyé, le candidat de la
majorité au pouvoir.
Par RFI