
« Ce n'est pas le bon moment ». « Je n'ai pas les compétences ». « C'est trop difficile pour moi ». Apprenez à contourner ces pensées toxiques qui peuvent bloquer votre volonté. Yes, you can !
Les a
priori ont la dent dure, surtout lorsqu'il s'agit de changer
d'orientation professionnelle. « Pour se reconvertir, il faut écouter
ses besoins et ne pas chercher à imiter les autres. Comprendre comment
se sont opérés nos choix jusque-là, faire le point sur ses compétences
et sur ce qui nous fait vibrer, puis ouvrir le champ des possibles, en
lien avec ses rêves », conseille la coach Marie-Laure Deschamp. Tour
d'horizon des dix idées reçues qui pourraient entraver votre chemin… et
des solutions pour les dépasser.
L'œil de la coach : « Effectivement, ce n'est pas facile de monter son entreprise ! Il ne suffit pas d'être bon dans son métier, il faut aussi des qualités de gestionnaire. Mais ce n'est pas non plus la mer à boire : Armand a trouvé la solution en se tournant vers un organisme d'accompagnement. »
L'œil de la coach : « Ce n'est pas parce qu'on a choisi une voie après le bac qu'on doit y rester toute sa vie. Maud a écouté ses besoins et su capter que quelque chose n'allait pas. Il faut se faire confiance. »
L'œil de la coach : « Chercher le soutien de son entourage est normal quand on a un projet de reconversion. Mais généralement, le point de vue des autres n'aide pas à avancer ! Ils projettent leurs propres peurs dans leurs réponses et alimentent en conséquence les nôtres. »
« C'est trop tard »
Diplômée de l'institut Mines-Télécom, Christelle Colin a travaillé dix-sept ans dans la finance avant de reprendre des études… de médecine. « Après 2008, le monde de la finance est devenu très compliqué. J'ai d'abord songé classiquement à faire un bilan de compétences. Lors d'une fête de famille, j'ai rencontré un chirurgien avec qui j'ai eu une discussion passionnante. Il m'a demandé pourquoi je ne me lançais pas dans la médecine. J'avais 38 ans et cela me semblait impossible tant les études sont longues ! Mais pour lui ce n'était pas un argument pour m'empêcher de réaliser ce rêve longtemps enfoui. Avoir la caution d'un professionnel m'a décidée. Et tout le reste – me retrouver en formation avec des étudiants de 20 ans de moins que moi, passer énormément de temps à travailler – n'a pas posé de problèmes. » Christelle termine aujourd'hui sa cinquième année d'internat à l'APHP.- L'œil de Marie-Laure Deschamp, coach en développement personnel et professionnel :
« Je ne suis pas assez diplômé(e) »
Florence Martino a été opticienne pendant quelques années, avant de s'installer à Paris avec son compagnon. « J'ai rencontré beaucoup de personnes qui travaillaient dans des start-up. D'un coup, mon métier m'a semblé archaïque ! » A un salon de l'emploi, elle découvre la formation accélérée au codage Web proposée par l'école Le Wagon. Elle enchaîne avec quatre semaines supplémentaires à l'Ecole 42. « J'avais peur de ne pas trouver de travail, que l'on mette mon BTS optique et mes trois mois de formation en regard avec les bac+5 des ingénieurs en informatique avec lesquels je me retrouvais en concurrence. C'est arrivé une fois, d'ailleurs ! Mais finalement, la majorité des recruteurs que j'ai rencontrés étaient bienveillants et positivement étonnés par mon parcours et m'ont encouragée dans ma nouvelle voie. » Six mois après avoir entamé sa reconversion, Florence a été embauchée comme développeuse Web dans une start-up.- L'œil de la coach : « Les recruteurs ont dû sentir en entretien que Florence était à sa place dans le monde des geek ! Sa motivation, qui se lit dans son parcours, a compensé sans mal le diplôme. »
« C'est hyper compliqué de créer sa boîte »
Responsable communication de la New York University (NYU), à Paris, Armand Erba a toujours rêvé de… gastronomie. « J'éprouvais de plus en plus le besoin de m'impliquer dans quelque chose de personnel. » Avec une amie rencontrée en Erasmus en Italie, il se forme à la dégustation d'huile d'olives auprès d'une productrice, dans le Luberon. « Je suis tombé amoureux du produit. J'ai quitté mon poste à la NYU et j'ai poursuivi avec une école en Italie », reprend Armand. Mais pour en faire son métier, il lui fallait créer son entreprise. « Entreprendre, c'est une belle idée, mais concrètement, je n'ai pas fait d'école de commerce. Puis créer implique un investissement financier, des risques… a priori, c'est compliqué ! Finalement je suis accompagné par le réseau BGE et je crois que sans leur aide, j'aurais pu laisser tomber. » Aujourd'hui, Armand a lancé sa boutique en ligne.L'œil de la coach : « Effectivement, ce n'est pas facile de monter son entreprise ! Il ne suffit pas d'être bon dans son métier, il faut aussi des qualités de gestionnaire. Mais ce n'est pas non plus la mer à boire : Armand a trouvé la solution en se tournant vers un organisme d'accompagnement. »
« C'est juste un caprice »
C'est la crainte que ressentait Maud Gilet en rejoignant la formation intensive au codage de neuf semaines proposée par l'école d'informatique Le Wagon. Diplômée de Sciences-Po Paris et de l'école du barreau, la jeune avocate découvre le quotidien des cabinets durant ses stages… et s'y ennuie copieusement ! Maud est attirée par le monde des start-up. Mais les doutes sont là : « Tous mes amis rentraient dans la vie active, moi j'allais encore retarder ce démarrage de quelques mois. Qu'est-ce qui me disait que je ne voudrais pas, ensuite, me former à autre chose et repousser encore l'échéance ? Mais finalement, cette formation a réconcilié tout ce que j'avais fait avant. Je n'avais simplement pas les mêmes aspirations que les gens qui m'entouraient. » Rapidement identifiée pendant sa formation comme « l'avocate qui code », Maud a depuis trouvé un poste de cheffe de projet dans une legaltech.L'œil de la coach : « Ce n'est pas parce qu'on a choisi une voie après le bac qu'on doit y rester toute sa vie. Maud a écouté ses besoins et su capter que quelque chose n'allait pas. Il faut se faire confiance. »
« Ils ont peut-être raison »
Alexandre Carvalho a quitté un poste bien payé de directeur adjoint d'un magasin de meubles pour réaliser son rêve : monter son entreprise de courtage en travaux. Ultra-motivé, rien ne l'arrête dans son projet, qu'il mène à bien. Après coup, il se rend compte que les seuls freins qu'il a rencontrés venaient… de son entourage. « J'ai eu pas mal de remarques comme : "Tu ne connais pas le milieu des travaux", "Tu as une bonne place, pourquoi prendre des risques…? " Mais j'étais trop convaincu par mon projet pour les écouter. » Bien lui en a pris !L'œil de la coach : « Chercher le soutien de son entourage est normal quand on a un projet de reconversion. Mais généralement, le point de vue des autres n'aide pas à avancer ! Ils projettent leurs propres peurs dans leurs réponses et alimentent en conséquence les nôtres. »
Ces limites que l'on se met tout seul
- « Je ne peux pas tout avoir »
- « Je vais sortir de ma zone de confort »
- « Je n'ai pas assez confiance en moi »
- « Je ne saurai pas comment m'y prendre »
- « Ce n'est pas le bon moment »
Par capital.fr