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Menacé d'interdiction par Donald
Trump, copié par Facebook, TikTok est au cœur de multiples controverses.
Pour la première fois depuis sa nomination, son nouveau directeur général, Kevin Mayer, a publié un communiqué mercredi 29 juillet dans lequel il contre-attaque face aux accusations de liens entre le gouvernement chinois et l'application.
"L'ensemble du secteur a fait l'objet d'un examen minutieux, et à juste
titre. Cependant, nous avons fait l'objet d'un examen encore plus
minutieux en raison des origines chinoises de l'entreprise", écrit-il.
Le DG promeut alors la politique de transparence de l'application et fait une annonce importante : TikTok va publier le code de son algorithme tant convoité. L'entreprise avait déjà évoqué le fonctionnement de son algorithme, mais elle passe un cap de plus en le rendant accessible à tous. Et Kevin Mayer ne s'est pas privé de pointer du doigt ses concurrents, qui n'ont jamais fait de même : "Nous pensons que toutes les entreprises devraient divulguer leurs algorithmes, leurs politiques de modération et leurs flux de données aux régulateurs."
L'application chinoise n'aura donc pas attendu d'être forcée de dévoiler son fonctionnement par les autorités américaines, et se félicite même d'avoir "fait le premier pas", provoquant au passage davantage les autres réseaux sociaux : "Les experts peuvent observer nos politiques de modération en temps réel, ainsi qu'examiner le vrai code qui pilote nos algorithmes. Cela nous donne une longueur d'avance sur l'industrie et nous encourageons les autres à suivre notre exemple."
S'il n'est pas dit que Facebook, Instagram, Snapchat ou encore Twitter suivent le mouvement et publient à leur tour le code de leurs algorithmes, certaines plateformes n'ont cependant pas hésité à copier ce qui a fait le succès de TikTok.
Testé d'abord au Brésil en novembre dernier, Reels a ensuite été lancé en France et en Allemagne le 24 juin, et s'apprête à être déployé aux États-Unis début août. Et pour s'assurer de réussir son lancement sur le sol américain après l'échec de Lasso, Facebook a décidé de sortir le porte-monnaie. Selon les informations du Wall Street Journal, la maison-mère d'Instagram proposerait de l'argent à des influenceurs TikTok américains pour les débaucher et les attirer sur Reels.
Le montant du cachet dépendrait du partenariat accepté par les jeunes créateurs. Facebook offrirait un chèque plus conséquent aux influenceurs qui s'engageraient à publier leurs vidéos exclusivement sur Reels. Les créateurs qui souhaitent rester présents sur les deux plateformes devraient poster leurs vidéos sur Reels en premier, avant de les diffuser sur TikTok, toujours en échange d'une rémunération.
Instagram proposerait même de financer la production des vidéos, et selon un influenceur anonyme interviewé par le Wall Street Journal, l'entreprise aurait fait signer des accords de non-divulgation afin que les détails de ces transactions restent confidentiels. De tels partenariats entre Facebook et des créateurs TikTok ne semblent pour le moment pas exister en France.
Dans son communiqué du mercredi 29 juillet, le DG de TikTok Kevin Mayer a précisé que l'entreprise prévoit d'augmenter ce fonds à un milliards de dollars aux États-Unis au cours des trois prochaines années, et plus du double au niveau mondial.
En plus de mettre en avant le développement fulgurant de TikTok, son DG n'a pas hésité à se payer la tête de Facebook : "À ceux qui veulent lancer des produits concurrents, allez-y. Facebook lance même une nouvelle copie conforme, Reels (sur Instagram), après l'échec rapide de leur autre imitation Lasso."
Le ton monte ensuite d'un cran, alors que le DG semble sous-entendre que la société de Mark Zuckerberg encouragerait le gouvernement américain à interdire TikTok : "Mais concentrons nos énergies sur une concurrence loyale et libre au service de nos consommateurs, plutôt que sur des attaques malveillantes de notre concurrent — à savoir Facebook — déguisées en patriotisme et destinées à mettre fin à notre présence même aux États-Unis."
Mark Zuckerberg n'a pas encore répondu à cette contre-attaque. Il devait témoigner devant le Congrès américain ce mercredi 29 juillet pour défendre les pratiques potentiellement anti-concurentielles de Facebook. Le directeur général de TikTok aurait sûrement aimé être dans la salle.
Le DG promeut alors la politique de transparence de l'application et fait une annonce importante : TikTok va publier le code de son algorithme tant convoité. L'entreprise avait déjà évoqué le fonctionnement de son algorithme, mais elle passe un cap de plus en le rendant accessible à tous. Et Kevin Mayer ne s'est pas privé de pointer du doigt ses concurrents, qui n'ont jamais fait de même : "Nous pensons que toutes les entreprises devraient divulguer leurs algorithmes, leurs politiques de modération et leurs flux de données aux régulateurs."
L'application chinoise n'aura donc pas attendu d'être forcée de dévoiler son fonctionnement par les autorités américaines, et se félicite même d'avoir "fait le premier pas", provoquant au passage davantage les autres réseaux sociaux : "Les experts peuvent observer nos politiques de modération en temps réel, ainsi qu'examiner le vrai code qui pilote nos algorithmes. Cela nous donne une longueur d'avance sur l'industrie et nous encourageons les autres à suivre notre exemple."
S'il n'est pas dit que Facebook, Instagram, Snapchat ou encore Twitter suivent le mouvement et publient à leur tour le code de leurs algorithmes, certaines plateformes n'ont cependant pas hésité à copier ce qui a fait le succès de TikTok.
La guerre entre TikTok et Facebook est déclarée
La société de Mark Zuckerberg n'est en effet pas impassible face à la déferlante TikTok. Facebook avait déjà copié l'application chinoise une première fois fin 2018 en créant Lasso, un clone de TikTok lancé dans quelques pays, et qui a fermé le 10 juillet dernier faute de succès. La maison-mère d'Instagram a ensuite créé Reels, le nouvel outil vidéo d'Instagram et une copie quasi conforme de TikTok.Testé d'abord au Brésil en novembre dernier, Reels a ensuite été lancé en France et en Allemagne le 24 juin, et s'apprête à être déployé aux États-Unis début août. Et pour s'assurer de réussir son lancement sur le sol américain après l'échec de Lasso, Facebook a décidé de sortir le porte-monnaie. Selon les informations du Wall Street Journal, la maison-mère d'Instagram proposerait de l'argent à des influenceurs TikTok américains pour les débaucher et les attirer sur Reels.
Le montant du cachet dépendrait du partenariat accepté par les jeunes créateurs. Facebook offrirait un chèque plus conséquent aux influenceurs qui s'engageraient à publier leurs vidéos exclusivement sur Reels. Les créateurs qui souhaitent rester présents sur les deux plateformes devraient poster leurs vidéos sur Reels en premier, avant de les diffuser sur TikTok, toujours en échange d'une rémunération.
Instagram proposerait même de financer la production des vidéos, et selon un influenceur anonyme interviewé par le Wall Street Journal, l'entreprise aurait fait signer des accords de non-divulgation afin que les détails de ces transactions restent confidentiels. De tels partenariats entre Facebook et des créateurs TikTok ne semblent pour le moment pas exister en France.
TikTok contre-attaque
Pour soutenir financièrement — et conserver — ses talents aux États-Unis, TikTok a de son côté créé un fonds de 200 millions de dollars pour les créateurs de contenus originaux. À partir du mois d'août, les TikTokers âgés de plus de 18 ans peuvent demander à bénéficier de ce fonds.Dans son communiqué du mercredi 29 juillet, le DG de TikTok Kevin Mayer a précisé que l'entreprise prévoit d'augmenter ce fonds à un milliards de dollars aux États-Unis au cours des trois prochaines années, et plus du double au niveau mondial.
En plus de mettre en avant le développement fulgurant de TikTok, son DG n'a pas hésité à se payer la tête de Facebook : "À ceux qui veulent lancer des produits concurrents, allez-y. Facebook lance même une nouvelle copie conforme, Reels (sur Instagram), après l'échec rapide de leur autre imitation Lasso."
Le ton monte ensuite d'un cran, alors que le DG semble sous-entendre que la société de Mark Zuckerberg encouragerait le gouvernement américain à interdire TikTok : "Mais concentrons nos énergies sur une concurrence loyale et libre au service de nos consommateurs, plutôt que sur des attaques malveillantes de notre concurrent — à savoir Facebook — déguisées en patriotisme et destinées à mettre fin à notre présence même aux États-Unis."
Mark Zuckerberg n'a pas encore répondu à cette contre-attaque. Il devait témoigner devant le Congrès américain ce mercredi 29 juillet pour défendre les pratiques potentiellement anti-concurentielles de Facebook. Le directeur général de TikTok aurait sûrement aimé être dans la salle.
Par Business Insider