S’il y a une maladie qui aura marqué ce siècle, c’est bien le
VIH-SIDA. Si ces dernières années, les grands laboratoires ont réussi le
pari de mettre au point des médicaments pouvant ralentir la
progression
de la maladie dans le corps, peu de personne l’ont en revanche perçu.
Les combinaisons d’antirétroviraux sont arrivés sur le marché dans les
années 1990. Utilisées dans les pays du Nord, elles ont largement
contribué au recul du sida
Avec la trithérapie, l’espérance de vie pour les personnes infectées
par le virus du sida a progressé de 10 ans aux Etats-Unis et en Europe.
Le journal scientifique «The Lancet» a publié une
étude, jeudi 11 mai, qui précise que les patients porteurs du VIH ont
désormais la même espérance de vie que la population générale.
Depuis 1990, les combinaisons d’antirétroviraux utilisées dans les
pays du Nord, ont largement contribué au recul du sida. Selon les
auteurs de l’étude parue dans le journal médical The Lancet, ces progrès
sont liés au développement d’associations médicamenteuse moins
toxiques, d’un choix de traitement plus large pour les personnes
infectées par des souches résistantes du virus et d’une meilleure
observance des protocoles de soins.
Ainsi, il apparait clairement aux yeux des scientifiques, qu’entre
1996 et 2013, l’espérance de vie des patients touchés par le virus du
sida âgés de 20 ans a augmenté de neuf ans pour les femmes et de dix ans
pour les hommes dans l’Union européenne et aux Etats-Unis.
En conséquence, les associations de lutte contre le sida ont été amenées à réorganiser leur façon de travailler.
«Une fois les trithérapies arrivées, cela a permis aux personnes de ne
plus rester chez elles, pour celles qui à cause de la séropositivité et
en l’absence de traitement, étaient handicapées et ne pouvaient plus
aller travailler parce que le poids de la maladie les en empêchait. Une
fois mises sous trithérapie, ça a complètement boosté leur vie. Elles
ont pu repartir sur le marché du travail. Les structures qui
accompagnent ces personnes se sont vues obligées aussi de revoir leur
façon de travailler. Et donc on voyait déjà avec l’arrivée des
trithérapies qu’il y avait une nette amélioration dans la vie des
personnes », explique Ariel Jean Urbain, le président d’Afrique Arc-en-Ciel/Paris Ile-de-France.
L’occasion de rappeler que pour être traité, il faut d’abord être
dépisté. C’est ce que recommande l’Organisation mondiale de la Santé
afin de démarrer le plus tôt possible un traitement.
Afrikmag.com

