Les requêtes communiquées par Jean-Bedel Bokassa à la France en 1977
en prévision de son sacre
ont été publiées dans un ouvrage intitulé
"Dans les archives secrètes du Quai d’Orsay", publié ce mois-ci.
Le 4 décembre 1977, Jean-Bedel Bokassa se ridiculise aux yeux du monde en organisant son sacre d’empereur à Bangui.
Avant son couronnement, il reçoit l’ambassadeur de France Robert
Picquet et explique en détail l’aide matérielle qu’il attend de son
allié français. Celui qui appelait Charles de Gaulle « Papa » a trouvé
en la personne du président Valéry Giscard d’Estaing un
nouveau soutien de poids. VGE n’assistera pas au sacre, mais se fera
représenter par son ministre de la Coopération, Robert Galley, et par
son « Monsieur Afrique », René Journiac.
Dans une note diplomatique intitulée « N’est-ce pas trop », le diplomate
rappelle que ces dépenses fastueuses interviennent à un moment où la
Centrafrique est exsangue financièrement. Il conclut son analyse ainsi :
« On peut se demander si, déjà, le héros n’a pas poussé trop loin son
avantage… Le public est las, pour ne pas dire plus, d’un spectacle
représenté au seul bénéfice – ou presque – du premier rôle. »
L’intégralité de la note et des requêtes de Bokassa sont publiées ce
mois-ci dans un ouvrage de belle facture, Dans les archives secrètes du Quai d’Orsay (éd. L’Iconoclaste).
Source: Jeune Afrique