Si Guillaume Soro s'est forgé de nombreux soutiens fidèles dans le
monde économique lorsqu'il était
au pouvoir, son capital sympathie n'est
aujourd'hui pas plus haut.
Guillaume Soro est-il bien introduit dans le monde des
affaires ? Il a permis à plusieurs entreprises ou hommes d’affaires
marocains et burkinabè de s’implanter en Côte d’Ivoire lorsqu’il était
Premier ministre (ce fut le cas pour le cimentier Cimaf, dirigé par le
Marocain Anas Sefrioui). Il a aussi été proche d’Alizéta Ouédraogo,
belle-mère de François Compaoré et ex-patronne de la Chambre de commerce
et d’industrie du Burkina.
Mais la donne a logiquement changé depuis qu’il a quitté la tête du gouvernement. Et, dans le climat actuel,
beaucoup préfèrent ne pas afficher leurs sympathies… Soro conserve
toutefois dans son entourage des personnalités issues des milieux
économiques. Son ami Malick Tohé – qui lui a appris à danser le ndombolo
– dirige la société de négoce de cacao Sonemat et préside le GNI, le
Groupement des négociants ivoiriens.
Si Moussa Dosso, qui dirigeait la « Centrale », la structure
financière des FN, est désormais administrateur de la BAD et a pris ses
distances, son adjoint du temps de la rébellion, Issiaka Fofana, lui
est demeuré fidèle. Une constance qu’il a payée au prix fort : en
juillet, il a été limogé de son poste de DG de la Lonaci, la loterie
nationale.
Source: Jeune Afrique